"On a divisé par deux les recettes": l'avenir des stations de ski en question face au réchauffement climatique

Coup d'envoi ce jeudi du premier “sommet pour une montagne durable”, à Chamonix. Pendant deux jours, des acteurs du secteur, des scientifiques et des politiques se réunissent pour évoquer l'avenir des sommets. Et notamment de l'avenir des stations de ski, directement impactées par le réchauffement climatique.
C’est notamment le cas de la station de la Sambuy, entre Albertville et Annecy. Son sort a été scellé en juin dernier. Depuis plusieurs années, le constat était sans appel, cette station était un gouffre financier.
“Sur le fonctionnement annuel, on avait un déficit de 500.000 euros. Se greffait là-dessus et s’ajoutait à cette difficulté le réchauffement climatique”, explique Jacques Dalex, le maire de Faverges, qui exploitait la station.
Une difficulté de plus en plus importante jusqu’à cette saison, catastrophique à cause du manque de neige. “On a divisé par deux les recettes. En hiver, on était aux alentours de 300.000 euros et là, on est descendu à 150.000 euros”, détaille le maire.
Une reconversion nécessaire?
Massif Central, Vosges, Pyrénées, aucun massif n’échappe aux fermetures, surtout en basse et moyenne montagne. C’est essentiellement pour des questions de rentabilité, mais le changement climatique commence à peser. Pour ces stations, la survie passera peut-être par la reconversion vers d’autres pratiques sportives.
“ll n’y a pas d’augmentation ou de hausse, on est en moyenne entre une et trois stations qui ferment chaque année", estime Pierre-Alexandre Métral, doctorant en géographie à l’université Grenoble-Alpes.
"Dans cette mouvance de transition, ces petits domaines sont hautement créatifs et elle donne une première image de ce que pourrait être la montagne de demain”, image-t-il. Car la transition a déjà démarré. En 50 ans, les massifs français ont perdu en moyenne 30 jours d’enneigement.