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On le surnomme "calice de la mort", et il fait des dégâts chez les cueilleurs de champignons

200 intoxications alimentaires dues à des champignons non comestibles ont été enregistrées ces deux dernières semaines. Alors, avant de partir à la cueillette des champignons ce week-end, prenez le temps de lire ces quelques recommandations.

C’est une activité qui attire de plus en plus de Français: la cueillette des champignons. Vous aurez votre chance ce week-end encore dans les bois ou sous-bois, à la recherche de bolets, de coulemelles ou des très courus cèpes. Mais attention, en la matière la confusion peut avoir des conséquences dramatiques. Ces deux dernières semaines, il y a eu près de 200 intoxications alimentaires enregistrées en France (selon l'agence nationale de sécurité sanitaire), à cause de la consommation de champignons non comestibles. La prudence est en effet de mise car certains champignons peuvent être mortels. Votre ennemi? L'amanite phalloïde, responsable de 90% des cas d'empoisonnements graves en France. On la surnomme "la mort en face", ou "le calice de la mort".

"Attention à la couleur et à la forme du pied"

On le trouve partout, c'est pourquoi il est impératif de savoir le reconnaitre. Pour cela, il y a un détail qui doit vous alerter selon le professeur Louis Chavant, président de l’Association mycologique de Toulouse. Ce détail, c’est la couleur du chapeau du champignon. "La couleur du chapeau est importante. Dans le cas de l'amanite phalloïde, sa couleur est entre le vert et le jaune. Sauf qu'il y a beaucoup de champignons qui ont cette couleur. Donc il va falloir cueillir le champignon et le retourner. Pourquoi ? Parce que sur le pied de l'amanite phalloïde, il y a un anneau et une volve: en haut du pied une petite bague et en bas la volve qui est comme un petit sac. Ça, c'est très caractéristique et très spécifique de l'amanite. Il faut aussi regarder les lames sous le chapeau qui sont blanches. Donc là, on est sûr que l'on a un champignon qu'il faut rejeter". Attention, si vous avez le moindre doute, il faudra montrer votre cueillette à des spécialistes ou à votre pharmacien.

Une amanite phalloïde
Une amanite phalloïde © Wikimédia Commons
P. G. avec J-W. Forquès