Crise migratoire à Lampedusa: Menton se prépare en augmentant ses capacités d'accueil

Plus de 8.500 migrants sont arrivés sur l'île italienne de Lampedusa, la semaine dernière. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté un plan détaillé de dix points pour venir en aide à l’île et à l’Italie dimanche. “Nous demandons instamment aux autres États membres d’utiliser le mécanisme de solidarité volontaire et d’aider à transférer des migrants hors d’Italie”, a-t-elle expliqué. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, s'est rendu à Rome ce lundi, pour passer un message de "fermeté" pour "respecter les règles européennes.
À la frontière italienne, les autorités françaises anticipent un éventuel afflux de migrants en situation irrégulière et se préparent à accroître leurs locaux dédiés à l'enfermement temporaire de ceux qui tenteraient d'entrer clandestinement en France. Les moyens déployés sur place sont plus importants. 120 militaires de l'opération Sentinelle pour détecter les passages en montagne et 200 membres des forces de l'ordre chaque jour sur le terrain pour procéder aux interpellations.
100 places supplémentaires à Menton
En première ligne, la ville frontalière de Menton s'organise. Doubler les capacités d'accueil de la police aux frontières de Menton, soit 100 places supplémentaires, c'est l'objectif de la préfecture des Alpes-Maritimes qui recherche un site proche des locaux existants pour y installer des préfabriqués ou des tentes.
Le préfet, Bernard Gonzales, anticipe car le nombre de migrants interceptés est en augmentation.
“Nous devions absolument réagir pour permettre à ceux que nous pouvons intercepter de ne pas se retrouver dans des conditions qui posent problème et permettre également à nos policiers de ne pas travailler sous une pression qui soit trop forte. Et donc il ne faut pas concentrer un trop grand nombre de personnes dans un espace qui est limité”, pointe-t-il.
Cette extension est une solution temporaire, mais pas un camp de migrants, se défend la préfecture. Les personnes interpellées en situation irrégulière dans cette zone frontalière patientent en moyenne quatre heures dans ces locaux, avant d'être récupérées par les forces de l'ordre italiennes.