Des agriculteurs du Sud-Ouest en route vers Paris pour manifester au Salon de l'Agriculture

C'est samedi que le salon de l'Agriculture ouvre ses portes. Une soixantième édition marquée par la colère des agriculteurs, qui continuent de mettre la pression au gouvernement et qui prévoient des actions lors de ce salon.
53 agriculteurs de la région Occitanie vont rejoindre Paris en bus avec pour objectif de dire dès samedi au président qu’ils veulent des mesures concrètes pour vivre de leur travail. Parmi eux, certains ont participé aux barrages de l’A62. Ces deux céréaliers, Jean-Luc et Thomas, seront du voyage.
“Pense à prendre le sac de couchage pour la nuit qu’on va passer là-bas”, indique le premier. “Ouais, et je vais prendre un peu à manger !”, répond son acolyte.
Huit heures de bus pour rejoindre Paris, mais pas de quoi décourager Thomas. “C’est la première fois que je monte à Paris, pour aller manifester”, assure-t-il. Un voyage de la colère, “nécessaire” selon Jean-Luc:
“C’est très important que l’on monte à Paris parce que Monsieur Macron n’est pas intéressé par ce qu’il se passe dans sa France et dans sa campagne, donc il faut qu’on aille lui dire de vive voix”, résume-t-il.
Des sifflets pour le chef de l'Etat?
Et l'histoire d'un grand débat n'inspire pas grand monde. Jean-Luc préférerait interpeller le président en face-à-face. “Si c’est pour faire le grand débat comme avec les ‘gilets jaunes’, moi personnellement, je n’y crois pas”, confie-t-il.
Francis Ambrogio, le président de la FDSEA du Tarn-et-Garonne, est également du voyage, il promet un accueil animé au chef de l’Etat.
“On ne pourra jamais empêcher le président de rentrer. Par contre l'ambiance à l’intérieur du salon, on va la gérer, ce sera plutôt des sifflets que des acclamations”, assure-t-il.
Un déplacement de 48h à Paris, avant le retour à la ferme ou sur le barrage de l’A62.