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"Des variables d'ajustement de la maîtrise du budget": les retraités appelés à manifester ce jeudi

Plusieurs syndicats appellent à la mobilisation pour les retraites ce jeudi 24 mars.

Revaloriser les pensions, renforcer et "humaniser" les services publics, notamment dans les zones rurales: une intersyndicale de personnes retraitées, dont la CGT, FO ou le SNES-FSU, a appelé ce lundi à une journée de mobilisation nationale ce jeudi. Les retraités vont battre le pavé dans une vingtaine de grandes villes dont Paris, Marseille ou Lyon. Le cortège parisien partira à 14 heures de la place de la Bastille pour se diriger vers la République.

L'inflation et l'heure du bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron ont motivé l'intersyndicale à descendre dans la rue, trois mois après la dernière journée d'action nationale des retraités.

"Nous ne voulons pas de prime, mais une véritable augmentation des pensions de retraite", a déclaré lors d'une conférence de presse Marc Bastide, secrétaire général de l'UCR-CGT.

Coût de la vie, coût de la santé, services publics des zones rurales...

Face à la hausse du coût de la vie, l'intersyndicale a réclamé la "réindexation des pensions sur l'évolution des salaires" et un "rattrapage" du gel des pensions. L'intersyndicale a regretté des politiques "anti-retraités" menées, selon elle, par le gouvernement sortant. "Les retraités ne sont que des variables d'ajustement de la maîtrise du budget", a affirmé Marc Bastide.

Le coût de la santé est pointé du doigt par les syndicats de retraités. Parmi leurs doléances, figure l'augmentation "énorme" du tarif des complémentaires santé, qui entraîne la "paupérisation des retraités" selon Marylène Cahouet, du bureau national de la SNES-FSU. Ainsi, le secrétaire général de l'UCR-CGT a réclamé la "prise en charge de l'autonomie par la Sécurité sociale, et la création d'un service social de l'autonomie."

Les syndicats et collectifs de retraités demandent également à l'Etat qu'il renforce la présence des services publics et un réinvestissement dans les zones rurales, pour éviter que les retraités ne se retrouvent "désemparés" par la numérisation des procédures.

La rédaction avec AFP