"Dupin Quotidien": les banques ont-elles tenues leurs promesses de baisser leurs tarifs?
L'année dernière, les banques avaient promis de ne pas augmenter leurs tarifs en 2019.
Il y avait en réalité deux engagements des banques. D'abord un gel des tarifs, c'est à dire pas de hausse entre 2018 et 2019. Selon le site spécialisé Cbanque, qui a examiné les plaquettes tarifaires des établissements bancaires et la promesse a été plutôt bien respectée.
60 enseignes avaient prévu d'augmenter leurs tarifs et elles ont toutes fait machine arrière, en publiant de nouvelles plaquettes tarifaires, ou en réutilisant celles de 2018. Maintenant, reste à savoir si toutes les banques régionales, toutes les agences ont bien respecté la règle, et pour le vérifier des contrôles vont avoir lieu, des enquêtes de terrain, menées par l'ACPR, le gendarme des banques.
Quelles économies pour les clients ?
En fait, pas grand chose. Selon le comparateur Panorabanques en 2019, les clients des banques auraient dû payer en moyenne 195,20 € de frais bancaires. Grâce au gel des tarifs, ils n’en paieront que 194,30 €. Soit une économie de 90 centimes d'euros.
Pour un virement occasionnel en agence, par exemple, ce sera une économie de seulement 10 centimes d'euros. Au final, ce n'est pas là que les français vont récupérer les 500 à 600 millions d'euros de pouvoir d'achat promis par la Banque de France.
Et qu'en est-il de l'autre promesse des banques?
L'autre promesse, la plus importante était de plafonner les frais d'incidents bancaires (par exemple, quand on a dépassé son découvert autorisé): les plafonner à 25 euros par mois pour les clients les plus fragiles, qui représenteraient plus de 3 millions et demi de personnes a minima...
La mesure doit être entrée en vigueur au plus tard partout à la fin de ce mois. Toutes les banques que RMC a contactées assurent avoir mis en place cette mesure. Mais toute la question est de savoir qui sont les "clients les plus fragiles".
En réalité, c'est un peu au bon vouloir de chaque enseigne, et de nombreuses personnes en difficulté risquent en fait de ne pas bénéficier de cet engagement. C'est pour cela que les associations demande une harmonisation des critères pour définir ce qu'est un client fragile.
L’enjeu est essentiel: les consommateurs les plus en difficulté paient en moyenne 380 euros de frais d’incidents tous les ans.