Dédoublement des classes de CP: "Avec 12 élèves, je peux m'occuper de chacun", confie une professeure de Sarcelles

Parmi les réformes engagées par le nouveau ministre de l'Education nationale, on trouve le dédoublement des classes de CP. Cela fait un an que la réforme est en vigueur en France, dans les REP +, les réseaux d'éducation prioritaires renforcés, soit 32.000 élèves.

Dans l'école Jean Macé de Sarcelles, les classes de CP bénéficient d'un dédoublement, avec 12 élèves, depuis la rentrée 2017 et c'est un succès.

"Il n’y a pratiquement plus d'élèves en difficultés"

Frédérique, la professeure sillonne entre les petits groupes d'élèves pour surveiller le premier exercice de la matinée, la dictée. "Le fait d'être 12 me permet de m'occuper de chacun pendant que les autres écrivent. Avec 25 ce n’est pas possible. Les plus rapides ont moins d’attente quand ils ont fini". Résultat: toute la classe a progressé.

"Il n’y a pratiquement plus d'élèves en difficultés. Ils sont meilleurs en prise de parole et là, ils écrivent tous. Ils ont tous compris comment on lit et en mathématiques c’est pareil. On sent vraiment qu’on aide les élèves en difficulté et qu’on ne les laisse pas au bord du chemin".

"On aide les élèves en difficulté on ne les laisse pas au bord du chemin"

Le dispositif est étendu à la rentrée prochaine aux classes de CE1 mais tout l'enjeu est de préparer la suite soit, le retour à des classes de 25 comme l'explique Régis Gardes, le directeur de l'école.

"Après deux ans d’effectifs dédoublés, on réfléchit déjà à trouver une transition. Peut-être par des regroupements de classes, de façon à ce que les élèves s’habituent progressivement à revenir à une organisation plus classique".

Dans ces classes dédoublées, il ne reste presque plus aucun élève en extrême difficulté.

Marie Monier (avec C.P.)