Éducation: Gabriel Attal annonce des mesures pour renforcer la maîtrise de l'écrit à l'école

Gabriel Attal le 1er septembre 2023 - LUDOVIC MARIN - AFP
Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a annoncé, ce vendredi, dans une tribune publiée dans Le Monde, plusieurs mesures pour améliorer le niveau des élèves à l'écrit qui baisse selon lui. "Je crois à l'importance de l'écrit, et je vais plus loin, de l'écriture, y compris de l'écriture créative", a déclaré Gabriel Attal, lors d'un déplacement dans une école primaire à Tremblay-les-Villages, près de Chartres (Eure-et-Loir), à l'occasion des évaluations de début d'année dans les classes.
Début septembre, "j'avais été interpellé dans une tribune par des artistes et des intellectuels", appelant à "redonner à l'écrit" ses "lettres de noblesse", a-t-il rappelé lors d'un point presse. "C'était important pour moi de répondre", a-t-il ajouté.
Dans la tribune qu'il a publiée ce vendredi, le ministre a dit croire "aux forces de l'écrit". Il proclame "un devoir d'exigence et d'excellence" sur cette question, d'autant que le niveau baisse, selon lui.
"Près d'un élève sur trois ne sait pas lire ou écrire convenablement à son entrée en 6e", argumente-il.
"Nous devons faire plus et nous devons faire mieux", insiste-t-il, avant d'énumérer une nouvelle série de mesures qu'il souhaite voir se développer ou se mettre en place dans les écoles, collèges ou lycées.
Plusieurs mesures envisagées
Il faut ainsi "abolir les textes à trous dans les apprentissages au cours moyen et au collège", préconise Gabriel Attal, précisant que cette mesure s'appliquerait dès cette année.
Le ministre veut par ailleurs que les "évaluations nationales" qui concernent tous les élèves à l'entrée en 6e intègrent un "test de rédaction", en plus de la lecture, pour "détecter les fragilités des uns et les talents des autres".
Fin août, M. Attal avait déjà indiqué qu'il voulait "mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux". Pour ce faire, il avait déjà annoncé que deux heures seraient consacrées chaque jour à la lecture au CP, et que les élèves de CM2 devraient produire "au moins un texte écrit" chaque semaine.
Des propositions qui passent mal
Interrogée par l'AFP, Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp, principal syndicat du premier degré, a estimé que "avant de donner des injonctions aux enseignants, il faut comprendre ce qui fait obstacle à l'écriture".
"Depuis six ans, les injonctions portent sur le décodage en lecture, et pas sur la compréhension. Et pour écrire il faut comprendre", a-t-elle poursuivi. "Ensuite il faut se poser la question des conditions d'enseignement qui font obstacle: les conditions d'apprentissage sont dégradées par des effectifs chargés", a encore observé la responsable syndicale.