"Il faut s'insurger, appelez votre député": la fin de l'avantage fiscal de scolarité irrite les familles

C'est une petite ligne du projet de budget 2026 mais elle fait déjà beaucoup de bruit. Le gouvernement de Sébastien Lecornu veut supprimer la réduction d'impôts pour les frais de scolarité, accordée aux familles imposables.
Ces dernières bénéficient pour visiblement encore peu de temps, de 61€ de réduction d'impôt pour chaque enfant au collège, 153€ au lycée et 183€ dans l'enseignement supérieur. Le gouvernement entend ainsi économiser 240 millions d'euros, soit la totalité de l'impôt qui n'est pas perçu avec cette réduction fiscale.
"Des petites économies au rabais"
Au grand dam des parents: "C'est une mesure inique, scandaleuse", déplore ce vendredi sur RMC et RMC Story Émilie Souplet, responsable pôle éducation au sein de l'associaition "Familles de France". "C'est des petites économies au rabais, on tape sur les familles et sur les familles de classes moyennes" alors que cette réduction d'impôt ne concerne que les ménages imposables et est l'une des rares qui n'est pas plafonnée.
"C'est une mesure qui va à l'encontre de ce que l'on appelle le réarmement démographique (expression d'Emmanuel Macron, ndlr)", ajoute-t-elle sur RMC.
Les aides aux classes moyennes disparaissent peu à peu
Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) assure que cette niche fiscale est peu efficace, peu ciblée et profiterait aux 30% des ménages les plus aisés: "Le CPO dit que c'est une aide symbolique mais en ces temps de déchéance démographique, il faut garder nos symboles", insiste Émilie Souplet.
"Pour les familles de classes moyennes, il y a de moins en moins d'aides. Le CPO dit qu'il va redonner sur l'aide de la rentrée scolaire mais très peu de familles bénéficient de cette aide", rappelle-t-elle.
"Il faut s'insurger, j'appelle les familles françaises à téléphoner à leur député pour leur dire de voter contre le budget"
"Ce n'est pas possible en France de ne pas avoir d'enfant parce que ça coûte trop cher", conclut-elle.
Les deux tiers de cette réduction fiscale seraient notamment perçue par 30% des ménages les plus aisés, avance la CPO.