"Une forme de taxe sur les malades": vers une augmentation des franchises médicales dans le prochain budget

Se soigner nous coûtera bientôt plus cher. Le projet de budget de la Sécurité sociale prévoit de réduire le déficit en 2026, grâce à de nombreuses mesures d'économies. Ce projet reprend l'idée de l'ex-Premier ministre, François Bayrou comme faire passer ces franchises de 1 à 2 euros. Conséquence très concrète, si la loi passe, une boîte de Doliprane sera quasi à la charge entière du malade.
Pour l'économiste, Michaël Zemmour, cette mesure fait partie des quelques mesures du budget qui l’ont choqué.
“Les franchises médicales, c’est directement un transfert de l’assurance maladie vers les malades. On peut dire que c’est une forme de taxe sur les malades. Elle représente de l’ordre de deux milliards d’euros, donc c’est un montant important”, estime-t-il.
Les dispositifs médicaux bientôt concernés?
Ce qu'il y a de neuf en revanche, c'est que ces franchises pourraient bientôt s'appliquer aux dispositifs médicaux. Derrière ce terme peu clair, il faut comprendre par exemple les lunettes, les pansements, les préservatifs aussi, quand ils sont prescrits bien sûr.
Même chose chez le dentiste où le patient devra payer de sa poche une partie de la consultation, sans que le montant exact soit annoncé pour le moment. Ces franchises ne concernent pas un tiers des assurés actuellement: comme les mineurs et les femmes enceintes de six mois. Le gouvernement assure que rien ne changera pour eux.
Ces fameuses franchises ont déjà doublé l'an passé : avant c'était 50 centimes d'euro pour les médicaments et 1 euro pour les consultations.
Avec ses mesures d'économie sur son projet de budget de la Sécurité sociale, le gouvernement entend récolter 2,3 milliards d'euros.