"On a mal à la tête, on transpire...": la chaleur déjà étouffante dans certaines salles de classe

Les températures vont encore s'envoler dans les prochains jours. Météo France n'exclut pas que cette vague de chaleur qui touche la France, se transforme en canicule. Les températures pourraient frôler les 40 degrés d'ici la fin de la semaine dans le Sud-Ouest.
Des températures qui inquiètent certains parents d'élèves. C'est le cas au Pontet, à côté d'Avignon où une pétition circule dans une école élémentaire pour demander à ce que les classes des enfants soient climatisées. Des classes, où le thermomètre dépasse les 35 degrés.
À la sortie des classes, le constat est toujours le même pour ces élèves depuis quelques semaines. "Il fait très chaud, vraiment beaucoup. On a mal à la tête, et on transpire beaucoup en classe...", indiquent ces élèves.
Et comme seul rempart à la chaleur, les élèves peuvent compter sur un ou deux ventilateurs par salle. Mais ça ne suffit pas toujours. "Vendredi dernier, il a fait 38 degrés, et mon frère avait très mal à la tête, il est parti chez le docteur, à cause de la chaleur", indique Ambre, élèves de CE1.
Climatiser, un choix trop coûteux pour la municipalité
38 degrés dans une classe de CE1, plus de 35 degrés dans une classe de CP... Ces températures, relevées par les enseignantes, font frémir Christelle, maman de deux enfants scolarisés dans l'établissement.
“Nous en tant qu’adultes rarement on accepte de travailler dans des conditions comme ça. On est tous dans des bureaux climatisés. Il faudrait commencer à équiper les classes de climatiseurs pour soulager les enfants et les instituteurs aussi”, appuie-t-elle.
La municipalité ne compte pas investir dans des climatiseurs, un choix trop coûteux. Une réponse que déplore Blaise Laurent, représentant du Syndicat SNUDI Force Ouvrière dans le Vaucluse.
“Je comprends que ce soit une dépense élevée, mais il faut la budgéter. L’argent public, l’argent des habitants doit en priorité garantir une scolarité dans de bonnes conditions aux enfants de la ville”, pointe-t-il.
Il en appelle à l'Etat pour contraindre les municipalités à rénover leurs écoles pour offrir un accueil digne aux enfants.