Rentrée 2025: la vidéosurveillance s’étend à l'extérieur des écoles... et à l'intérieur

À la rentrée, souriez, les enfants seront filmés. Les caméras de vidéosurveillance pullulent aux abords et à l’entrée des collèges et lycées, mais aussi des écoles primaires, pour garantir leur sécurité. D’après nos informations, si des caméras surveillent les extérieurs depuis longtemps, de plus en plus de caméras filment l’intérieur des établissements scolaires.
Dans les couloirs d’un collège d’Alençon, dans l’Orne, 15 caméras ont été installées, elles seront opérationnelles à la rentrée. Même chose dans une trentaine de collèges de Saône-et-Loire: des caméras filment depuis quelques jours les escaliers, les couloirs, mais aussi une partie de la cour de récréation. L’objectif, c’est d’éviter les intrusions pendant les vacances. Mais 12 de ces collèges ont décidé de filmer en continu à partir de la rentrée.
"Ces caméras sont avant tout dissuasives"
Comme dans la Drôme, des caméras sont installées dans les cours de récréation des collèges. Seul le principal et son adjoint ont accès aux images. “On ne les regarde jamais, explique un principal, ces caméras sont avant tout dissuasives, et les images sont conservées 30 jours si la police veut les visionner, en cas de vol, d’agressions d’élèves ou de professeurs”.
Mais si la Cnil, la commission de l’informatique et des libertés, autorise les caméras dans les lieux de passage, elle interdit la surveillance des lieux de vie: la cantine, la cour de récréation ou les toilettes. Car la Cnil a dû statuer plusieurs fois sur des caméras tournées vers des toilettes, un lieu propice aux agressions d’élèves.
“La vidéosurveillance, c’est surtout des millions engloutis”, pour Grégoire Ensel, vice-président de l’association de parents d’élèves FCPE, “les meilleures caméras, ce sont les enseignants, et les surveillants qui manquent partout”, assène-t-il. “Car on n’a jamais vu une caméra intervenir lors d’une agression”.