Florent, victime d'homophobie: "ça m'a meurtri, ça m'a rabaissé, ça m'a vidé. J'avais honte de moi"
Instaurée en 2005, la Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie est célébrée ce mercredi 17 mai. L'occasion d’évoquer celle qui sévit en milieu scolaire, dans les lycées notamment… Homophobie dont a été victime Florent, âgé aujourd’hui de 20 ans. Il y a trois ans, il a dû quitter l’école et sa Lorraine natale à la suite d’une année scolaire cauchemardesque dans l’internat d’un lycée. Il est désormais hébergé par l’association Le Refuge à Montpellier, comme l’ont été 229 autres jeunes homosexuels en 2016. Et aujourd’hui il essaie de reconstruire sa vie…
Car juste après avoir révélé son homosexualité à ses camarades d’internat, Florent a vécu un véritable calvaire: "L'homophobie était out le temps-là. Tous les jours, il y avait au moins trois-quatre insultes qui sortaient. Mais aussi des humiliations, des blagues… A l'internat, on me mettait des bouteilles d'eau dans mon lit, de la laine d verre dans mes draps. J'ai donc quitté l'école à 18 ans et je n'ai plus voulu y retourner parce que pour moi cela représentait l'homophobie".
" J'espère pouvoir faire changer quelques mentalités"
Une dernière année scolaire qui a énormément perturbé le jeune homme: "Ça m'a meurtri, ça m'a rabaissé, ça m'a vidé. J'avais honte de moi. Je me posais des questions sur moi-même. Je me demandais si j'étais réellement gay, si c'était normal d'être gay". Aujourd’hui, sa façon d’aller mieux, c’est de témoigner pour tenter d’aider ceux qui vivent le même enfer.
"J'espère pouvoir faire réfléchir certaines personnes, toucher d'autres personnes, changer quelques mentalités. J'espère aussi pouvoir aider certains jeunes à s'assumer", souligne-t-il. A noter que depuis qu’il est hébergé par Le Refuge de Montpellier, Florent a repris des études de photographie.