Inflation et pénurie de biens: la galère des étudiants pour se loger en vue de la rentrée
"Ça fait un moment qu’on cherche, la rentrée c’est dans pas très longtemps et c’est notre dernière chance." Chahida est étudiante en médecine à Montpellier (Hérault) et elle cherche un appartement en colocation avec ses frères.
Après deux mois de recherche, ils en sont à leur... dixième visite. L'appartement est intéressant, la cuisine est équipée, il y a quatre chambres indépendantes, il plait à la fratrie. Son grand frère, Ilyes, habitait dans une chambre universitaire, et pour lui, ce parcours du combattant pour un nouveau logement commence à peser:
"C'est un peu compliqué, ça devient barbant. Le peu qu’on trouve, on est déçus soit parce que soit il y a un problème, soit ils nous acceptent pas, soit quelqu’un nous passe devant", déplore-t-il. Alors cet appartement, ils espèrent l'avoir. "On croise les doigts pour qu’on l'ait directement". Sauf qu'ils ne sont pas les seuls, six autres visites étaient prévues dans la journée.
Pénurie de studios et T2
"Ça va très vite, il va être loué très rapidement, dans les six visites prévues aujourd’hui il va être loué", affirme Anthony Chabonnet, gestionnaire location JL Immobilier.
Tous les jours, il fait face à des étudiants désespérés. "Ils sont un peu en détresse pour les logements, pour les studios et les T2 il y a une grosse demande alors qu’on a une pénurie de bien pour la location", conclut-il, d'autant qu'il assure que la majorité des location étudiantes restent moins de 24 heures sur le marché avant de trouver preneur.
L'année risque d'être compliquée pour les étudiants, les loyers représentant, pour ceux qui arrivent à trouver un logement, plus de la moitié du budget des étudiants et sont en hausse de 1,37% par rapport à l'année dernière selon les chiffres de la Fage dévoilés mardi.