JO 2024: après la SNCF et les contrôleurs aériens, d'autres professions menacent de faire grève

ENQUETE RMC. Les contrôleurs aériens et les cheminots ont donné des idées avant les Jeux olympiques, dont l'approche tourne au bras de fer, dans les transports notamment. De nouveaux secteurs (dockers, conducteurs RATP, éboueurs) se disent, à leur tour, qu'ils pourraient obtenir des primes ou des accords sur les fins de carrière comme à la SNCF en début de semaine.

Semaine gagnante sur le plan social pour certaines professions. Les syndicats de la SNCF viennent d'obtenir un accord sur les fins de carrière. Les contrôleurs aériens, eux, pourraient bien avoir obtenu une amélioration du calcul de leur retraite et une revalorisation salariale.

Et d’autres secteurs tels que les dockers, les éboueurs et la RATP, qui seront sollicités pendant les Jeux olympiques, pourraient avoir envie de, eux aussi, mettre la pression sur leurs employeurs puisque l’ambiance semble être aux négociations.

Dès l'accord trouvé à la SNCF, la CGT et le syndicat Force Ouvrière à la RATP ont contacté la direction pour renégocier les conditions de départ en retraite. "Ce n'est pas un espoir, c'est une exigence", clame Force Ouvrière.

“Si la SNCF l'a fait, la RATP pourra le faire. La grève est un moyen de pression important. C'est le bon moment, les transports vont jouer un rôle crucial avec les JO”, indique Jean-Christophe Delprat, responsable fédéral à la RATP.

Le syndicat se félicite d'une réponse rapide de la direction de la RATP avec un rendez-vous fixé ce lundi, après un accord sur les primes (jusqu'à 2.500 euros) pour les JO trouvé ce mercredi soir pour les conducteurs de métro et RER.

Une grève pour le passage de la flamme olympique à Marseille?

Autre corporation en réflexion, les éboueurs qui veulent une meilleure reconnaissance de la pénibilité de leur travail.

“La SNCF a ouvert une brèche. Ça me donne envie de gratter beaucoup” indique Denis Ferrandino, coordinateur national des activités du déchet CFDT.

Il n'exclut pas une grève lors du passage de la flamme olympique à Marseille par exemple. “J'ai du mal à imaginer que les JO puissent se faire avec les trottoirs remplis de déchets”, appuie-t-il.

Les dockers pourraient aussi être de la partie si les négociations en cours sur les retraites, notamment, n'aboutissent pas. "JO ou pas, on ne va pas s’empêcher de réclamer notre dû", lance la CGT du secteur.

Marion Gauthier avec Guillaume Descours