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Les piscines privées critiquées pour leur impact écologique: "C'est rien par rapport aux fuites du réseau"

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En pleine canicule, surgit le débat des piscines privées. On en compte plus de trois millions en France, mais elles sont pointées du doigt pour leur impact écologique. Certains propriétaires en viennent presque à culpabiliser au moment de la remplir.

La France a vécu mercredi son 14e jour d'affilée d'une vague de chaleur nationale "remarquable par sa durée" et sa précocité, selon Météo-France. La France respire un peu mieux ce jeudi 3 juillet au matin, avec la canicule qui semble s'éloigner. Mais les températures vont rester assez élevées ces prochains jours et prochaines semaines.

De quoi ravir les propriétaires de piscines. La France en compte 3,6 millions, un record en Europe. Des bassins souvent critiqués pour leur impact écologique, surtout en pleine période de chaleur.

Un sentiment de culpabilité chez les propriétaires?

Depuis plusieurs années, Marie-Pierre peut profiter de sa piscine, un plaisir devenu un peu coupable. "Il faut rajouter de l’eau, faire la mise à niveau...", indique-t-elle. Une certaine culpabilité dont ne s’embarrasse pas Benoit. Car pour ce retraité, tout est une question d’entretien.

“Si vous gérez correctement votre piscine, vous ne changez pas l’eau. Si vous traitez comme il faut, c’est un écosystème qui reste stable”, appuie-t-il.

Un avis que partage Benoît. “J’ai rempli ma piscine il y a 5 ans et je n’ai pas changé mon eau depuis. Effectivement, j’ai fait des appoints. Moi dans l’été, c’est une demi-baignoire que je rajoute. Aujourd’hui, on tape sur ces piscines parce qu’aujourd’hui, c’est un arc de richesse”, estime-t-il.

Des clients qui viennent parfois chercher des conseils pour limiter leur impact. Alors Agathe Dazy, pisciniste dans la région mâconnaise, donne deux astuces principales. “Un bon équilibre de l’eau, couvrir sa piscine pour l’évaporation…”, indique-t-elle.

Le 3216 RMC du 3 juillet - 6h37
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Écologiquement pas si terrible?

Ce loisir ferait même partie des moins polluants selon Joëlle Pulinx, porte-parole de la Fédération des professionnelles de la piscine. "On est sur un impact de 150 kilos de CO2 sur l’ensemble d’une saison. C’est vraiment très bas, c’est l’équivalent d’un Paris-Marseille en voiture, une seule fois", appuie-t-elle.

Pour Jean-Laurent Cassely, essayiste, spécialiste des modes de vie, la piscine est aujourd’hui en train de devenir un symbole du combat de l’écologie au même titre que la climatisation ou la voiture individuelle.

“Ce sont des pratiques souvent liées aux loisirs, et à un certain style de vie, lié à l’avènement de la société de consommation. Le paradoxe, un peu comme pour la climatisation, c'est qu’au moment où les gens prennent conscience du changement climatique, ils prennent aussi conscience des solutions individuelles ou collectives et il y a une ruée, car c'est une solution personnelle plus que collective", estime-t-il.
3 questions pour comprendre : Piscines privées, indispensables ou plaisir coupable ? - 03/07
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"C'est rien par rapport aux fuites du réseau"

Surtout, pour beaucoup, le débat autour du remplissage des piscines est un faux débat. Yoann, ancien pisciniste, a témoigné ce jeudi matin sur RMC:

“Maintenant, on sensibilise plus les gens. Maintenant les piscines ce n'est rien du tout au niveau de l’eau par rapport aux fuites qu’on a dans nos réseaux. L’eau, on peut la garder 10 ou 15 ans sans problème. On va sensibiliser sur le choix du filtre, on parle de bâche, de volet pour lutter contre l’évaporation”, indique-t-il.

Mais certaines associations environnementales critiquent surtout la bétonisation des sols au détriment de la biodiversité.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours