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"On ne bougera pas": des "gilets jaunes" toujours pas satisfaits malgré l'annulation de la taxe carburants

Maryline, référante des "gilets jaunes" dans le Gard, explique ce jeudi matin sur RMC que l'annonce par l'Elysée de la suppression de la taxe carburants ne suffira pas à calmer leur colère.

Une nouvelle reculade. Après l'annonce, faite par le Premier ministre, d'un moratoire de six mois sur les nouvelles taxes carburants qui devaient entrer en vigueur le 1er janvier, l'Elysée a expliqué que, finalement, cette taxe sera tout simplement supprimée. 

Ce qui était la principale revendication des "gilets jaunes" a été donc entendue par l'exécutif. Malgré cela, de nombreux gilets jaunes restent mécontents et assurent qu'ils vont poursuivre leur mouvement qui s'est mué en revendications concernant le pouvoir d'achat en général.

"C'est une bonne nouvelle, somme toute, mais on n'en est plus là"

Maryline, référante des "gilets jaunes" dans le Gard, explique ce jeudi matin sur RMC qu'Emmanuel Macron devra aller plus loin dans ses concessions pour apaiser la colère.

"C'est une bonne nouvelle, somme toute, mais on n'en est plus là, il faut prendre les autres demandes en considération. C'est plus possible maintenant."

Maryline ne fait par exemple pas confiance au gouvernement, à tel point qu'elle pense que ce dernier trouvera un moyen de compenser la perte de revenus de la suppression de la taxe carburant par une autre taxe.

"On a l'habitude qu'il donne quelque chose de la main droite et ils reprennent le double de la main gauche"

"Je me demande où ils vont prendre ce qu'ils perdent sur le carburant, car on a l'habitude qu'il donne quelque chose de la main droite et ils reprennent le double de la main gauche."

Si certains seront certainement satisfaits par cette annonce de l'Elysée, d'autres "gilets jaunes" vont poursuivre les blocages, c'est le cas de Maryline. Mais jusqu'à quand ?

"Il va falloir beaucoup plus, car on est très nombreux à être très mécontents. On en bougera pas quoi, toujours pas. Il n'y a pas que le carburant."
Mahauld Becker-Granier (avec J.A.)