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Société

Paris: les transports en commun, toujours un calvaire pour les personnes handicapées

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À la veille des Jeux paralympiques, la présidente de région Île-de-France, Valérie Pécresse, promet de rendre le métro accessible à tous avec un plan à 20 milliards d'euros. Parce que le constat, c'est qu'aujourd'hui, on est loin du compte en termes d'accessibilité dans les transports en commun.

Le début des Jeux paralympiques, c'est ce mercredi à Paris, avec la cérémonie d'ouverture. Plusieurs centaines de milliers de personnes à mobilité réduite, malvoyantes, sont attendues dans la capitale.

Pour l'occasion, la présidente de la région Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités Valérie Pécresse promet un plan pour rendre le métro accessible à tous. Un investissement de 15 à 20 milliards d'euros pour moderniser les 13 lignes historiques du métro parisien dans les années à venir.

Parce que malgré les promesses, le transport des personnes en situation de handicap est toujours un chemin de croix. Seule la ligne 14 est entièrement accessible, avec un ascenseur par station.

Porte de Clichy, Dominique descend de son bus grâce à une rampe qui se déploie. “Là, on a un trajet qui s'est très bien passé, mais ce n’est pas toujours le cas”, indique-t-il. Il est paraplégique depuis huit ans.

Et si ce n'est pas toujours le cas, c'est parce que certaines rampes ne sont pas forcément au bon niveau du trottoir...

“Tant qu'on n'est pas en fauteuil, on ne se rend pas compte. L'inclinaison, on ne s’en rend pas compte. Des fois, il y a aussi les poussettes”, explique-t-il.

La nécessité de tout anticiper

Il lui arrive donc de laisser passer plusieurs bus avant de pouvoir monter à bord. “Il faut savoir que pour nous, personnes en fauteuil, il nous faut une fois et demie plus de temps, voire des fois le double, pour se transporter”, appuie-t-il.

Une durée de trajet qu'il va devoir encore plus anticiper pour pouvoir suivre les épreuves paralympiques.

“Je vais au Grand Palais, pour l’escrime, à Bercy pour le basket fauteuil. J’appréhende les transports, par exemple quand j’ai deux activités dans la journée. En plus, les écoles vont reprendre donc il va à nouveau y avoir beaucoup d’affluence. Ça va être du sport”, indique-t-il.

Dominique le reconnaît, les Jeux ont permis d'améliorer l'accessibilité des transports. Mais pour lui, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Anna Jaujard avec Guillaume Descours