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A Marseille, Michel Rubirola préconise un reconfinement local, pas du goût de toute la population

La mesure écartée à ce stade par la mairie et la préfecture, qui assurent se concentrer sur la traque du variant britannique détecté dans la cité phocéenne.

C’est un pavé dans la mare, qu’a jeté hier Michèle Rubirola, première adjointe à la mairie de Marseille. L’ancienne maire et médecin de profession a préconisé un reconfinement local dans la ville pour dit-elle "protéger les Marseillais", alors que le taux d’incidence est de 211 dans le département des Bouches du Rhône.

Sur cette place dans le quartier du Panier, Aline profite du soleil hivernal. Alors quand cette retraitée entend que plane l’ombre d’un reconfinement, elle n’ose l’imaginer. “Ne m’en parlez pas, ne me mettez pas le moral à zéro”, indique-t-elle.

Plus loin dans la rue, Laurent est lui prêt à faire l’effort. Surtout depuis l’arrivée du variant du virus dans sa ville. “Il vaut mieux manger du fer et sauver des vies. Comme on dit, on est dans un bateau qui part à gauche et à droite depuis mars. Voyons ce qu’un confinement peut faire”, explique-t-il.

Un mal pour un bien ?

Entre un couvre-feu à 18h et un confinement, Hamsa a fait son choix. Et paradoxalement, cette Marseillaise de 39 ans se sent même plus libre confinée. “Je préfère largement le confinement parce qu’on avait des attestations pour ‘vivre’, faire des activités sportives, sortir de chez nous”, assure-t-elle.

Le confinement Darja s’y prépare déjà. “Je ne sais pas comment on va y échapper. Je préférerais voir du positif dans cette situation malgré les souffrances et les difficultés. Il faut se dire qu’on peut revenir à l’essentiel, prendre plus de temps pour notre famille proche, un retour aux sources en sorte”, affirme-t-elle. 

À choisir pour ces Marseillais, mieux vaut une restriction claire et nette qui permette de vaincre définitivement l’épidémie. 

Maryline Ottmann et Alfred Aurenche avec Guillaume Descours