Bars et restaurants: pourquoi la consommation debout va être interdite

Consommer debout dans un espace clos serait un facteur aggravé de transmission du virus, contrairement à la position assise.

A partir de lundi prochain, terminé le pop-corn au cinéma, le paquet de chips dans le train ou le petit café au comptoir. Pour freiner la propagation du Covid-19 et de cette cinquième vague particulièrement virulente, le gouvernement interdit la consommation debout dans les restaurants et les bars. Il faudra ainsi rester sur sa chaise. 

Car consommer debout dans un espace clos est un facteur aggravant de transmission du virus, contrairement à la position assise, assurent plusieurs épidémiologistes": Le fait de rester assis, fait que le brassage de population et que la proximité entre les gens est totalement différent", assure à RMC Didier Pittet, chef de service prévention et contrôle aux hôpitaux de Genève et professeur d'épidémiologie.

"On l'a bien démontré, lorsque vous êtes dans un restaurant et que vous restez assis, ça n'est pas du tout pareil que lorsqu'on se lève pour aller au bar, discuter ou même boire un cocktail debout. Rester assis, c'est utile, c'est important et ça permet à chacun de rester à une distance respectable en intérieur", ajoute-t-il.

"C'est contraignant"

Mais les consommateurs, et notamment les plus jeunes, font grise mine. Dans les rues de Bordeaux, beaucoup disent qu’ils suivront la règle pour continuer à sortir, mais s’attendent à des soirées moins amusantes. "Tout le monde assis, ça fait restaurant, ça fait pas bar. On ne peut déjà plus danser alors devoir s'asseoir", déplore l'un d'eux. "Autant rester chez soi", renchérit un autre.

La plupart de ces jeunes ont conscience de la situation sanitaire mais ne comprennent pas toujours l’intérêt de cette mesure. Ce gérant de bar craint lui une baisse de fréquentation: "C'est un pub ici, il y a des fléchettes, des billards, des baby-foot. Les jeunes veulent s'amuser debout mais on va être obligé d'arrêter tout ça. C'est contraignant", assure-t-il.

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Marie Sanz (avec G.D.)