"C'est essentiellement de la comm": la vaccination s'élargit aux professions prioritaires mais les créneaux restent rares
Hôtesse de caisse à Lyon, Mariam, 19 ans tente sa chance : "Je ne peux pas prendre de rendez-vous, je dois attendre". Elle a hâte d'être vaccinée pour voyager cet été mais surtout pour se sentir plus en sécurité. "Même avec des masques même avec du gel, même avec du plexiglas, ça ne nous sauve pas de grand-chose". Car depuis ce lundi, elle fait partie du nouveau public prioritaire et éligible à la vaccination. Comme elle les professions prioritaires, publiques ou privées, dont les policiers, agents d'entretien, enseignants, caissières ou conducteurs de bus, peuvent désormais se faire vacciner et ce peu importe leur âge.
Mais les créneaux se font rares et sont difficiles à décrocher. Peggy, enseignante et directrice d'école maternelle a cherché elle aussi. En vain... Elle n'a trouvé pour cette semaine que des créneaux pour une injection d'AstraZeneca, non recommandé pour les moins de 55 ans comme elle. Elle va donc patienter: "Je pense que ça ne va pas être magique à partir de mardi, il ne va pas y avoir des milliers de rendez-vous disponibles", philosophe-t-elle.
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7 millions de personnes concernées
Pour Benjamin Grandener enseignant et délégué SNUIPP FSU, cette stratégie de vaccination est inefficace : "Si vraiment le gouvernement a envie de nous vacciner en priorité, il faut faire en sorte qu’il y ait un million de créneaux sur une semaine. C’est réalisable mais actuellement aucune énergie n’est mise dedans, ça ressemble donc essentiellement à de la communication".
Au total, 7 millions de personnes font partie de cette nouvelle catégorie de professionnels éligibles à la vaccination. Après avoir atteint les 20 millions de primo-vaccinés au 15 mai, le gouvernement vise les 30 millions de premières injections le 15 juin.
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