"C'est inéluctable": à quoi faut-il s'attendre pour le "stade 3" de l'épidémie de coronavirus en France?
285 cas confirmés de coronavirus ont été recensés en France, selon le dernier décompte des autorités mercredi soir, dont cinq en Guyane. C'est 73 de plus en 24h. Et parmi eux, 15 sont dans un état grave hospitalisés en réanimation alors que le virus a déjà tué quatre personnes en France.
Une trentaine de chercheurs à l'Elysée seront réunis jeudi autour d'Emmanuel Macron, des ministres répondront face à des représentants d'élus locaux: l'exécutif continue d'afficher sa mobilisation face au nouveau coronavirus, qui se rapproche du stade 3 de l'épidémie.
Si pour le moment le territoire reste au "stade 2" de la phase épidémique, il semble "peu probable" que la France échappe au "stade 3", selon la porte-parole du gouvernement.
Moins de bus et de trains
"C’est inéluctable, la situation mondiale est particulière. La France n’est pas une île, on ne peut pas empêcher des personnes de circuler mais on peut donner des conseils qui sont efficaces. C’est une épidémie particulière d’abord parce que c’est un nouveau virus, parce qu’il est contagieux et parce qu’on n’a ni vaccin ni traitement efficace", a renchérit sur BFMTV Jérôme Salomon, le directeur de la Santé.
En cas de passage au stade 3, celui où l'on constate que le virus circule et qu'il est transmissible sur l'ensemble du territoire, "les activités collectives seraient fortement impactées", précise le gouvernement. Le passage au stade 3 pourrait notamment impacter la circulation des trains et des bus dans certaines zones géographiques pour éviter une propagation du virus.
Face à l'inquiétude voire la "psychose", les sénateurs ont appelé mercredi le gouvernement à communiquer avec pédagogie, le ministre de la Santé Olivier Véran assurant que le choix qui est fait est celui de la "transparence".