"Ça ne doit arriver qu'à la fin": les médecins favorables à une "taxe lapin" sous conditions

Avec le vote du budget, ce lundi, à l'Assemblée nationale, c'est aussi le retour de la taxe lapin, comme l'a confirmé au Parisien Catherine Vautrin, la ministre du Travail et de la Santé, samedi.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, en examen à partir de lundi, à l’Assemblée nationale, prévoit de sanctionner financièrement tout patient qui ferait faux bond à un rendez-vous médical.
Cette taxe avait déjà été proposée par Gabriel Attal lorsqu'il était Premier ministre, à hauteur de 5 €.
La taxe lapin en dernier recours seulement ?
Selon l'ordre des médecins et certains syndicats, le nombre de ces rendez-vous non-honorés par les patients équivaudrait à 27 millions de consultations perdues chaque année. D’après l’Académie de médecine et le Conseil national de l’ordre des médecins, 6 à 10 % des patients ne se présenteraient pas à un rendez-vous.
"La taxe lapin pour nous ça n'arrive qu'à la fin", plaide de son côté Luc Duquesnel, président de la branche généraliste de la Confédération des Syndicats médicaux français.
"D'abord les patients reçoivent un SMS la veille pour leur rappeler leur rendez-vous. Ce qu'on a demandé au niveau des plateformes, c'est que, globalement, si le patient ne confirme pas qu'il va venir à son rendez-vous, ce rendez-vous est annulé",
"Le but n'est pas de gagner de l'argent avec ces taxes lapins"
"Au bout du bout, si pour certains patients, qui finalement sont rares, ça devient un sport national de prendre des rendez-vous sans les honorer, en effet qu'on puisse facturer ces rendez-vous-là".
"Le but n'est pas de gagner de l'argent avec ces taxes lapins, c'est que ce soit suffisamment dissuasif pour que le patient ne recommence pas", nuance Luc Duquesnel qui est favorable à cette taxe, mais à condition d'instaurer d'autres mesures.