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Santé: une "taxe lapin" votée au Sénat pour réguler les rendez-vous non honorés chez le médecin

Image d'illustration d'un médecin

Image d'illustration d'un médecin - AFP

Chaque année, 28 millions de créneaux sont gâchés par les rendez-vous non honorés par plusieurs patients. Les raisons sont multiples : multiplication de prise de rendez-vous, annulation de dernières minutes ou encore des oublis.

Adoptée par le Sénat jeudi dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale, la taxe lapin va désormais se discuter à l'Assemblée Nationale.

L'objectif est de lutter contre la multiplication des annulations de dernière minute des rendez-vous et responsabiliser les patients. En mettant à la charge des assurés une somme forfaitaire.

Cette mesure visant à pénaliser les patients qui n'honorent pas leur rendez vous n'est pas certaine de voir le jour.

Même si il reste ouvert à la question, le gouvernement a rendu un avis défavorable sur le mécanisme proposé.

Un 49.3 pourrait être activé à l'Assemblée nationale pour le rejeter et faire adopter le PLFSS sans vote.

La "taxe lapin" serait en partie reversée par l'Assurance maladie aux professionnels de santé concernés.

Une taxe lapin qui divise les professionnels de santé

L'Académie de médecine et du conseil national de l'ordre des médecins estime entre six et dix % le nombre de patients qui ne se présentent pas au rendez vous.

Cette "taxe lapin" divise les professionnels de santé. Certains médecins souhaitent même que les patients paient un acompte dès la prise de rendez-vous.

Lorsqu'elle apprend jeudi que la "taxe lapin" reçoit les faveurs du Sénat, Catherine Simonin, membre du bureau de France Asso Santé, est surprise. Pour elle, cette taxe n'est pas une bonne idée.

Le médecin Jérôme Marty voit en cette taxe un moyen de sauver des postes face à des lapins qui s'accumulent.

La "taxe lapin" n’est pas encore adoptée par le gouvernement. Elle sera discutée lors de la Convention nationale des médecins.

Autant de questions qui pourraient laisser la "taxe lapin" sur le carreau à l'heure de passer le filtre des députés et celui d'un éventuel 49-3.

Clément Brossard