"Ce variant est plus virulent, donc ça m’inquiète": à Roubaix, la population invitée à se faire tester

Après Le Havre et Charleville-Mézières, nouvelle campagne de dépistage massif lancée ce matin, cette fois-ci à Roubaix dans le Nord. Jusqu'au 16 janvier, six centres de dépistage gratuits et sans ordonnance sont mis à disposition de la population, dans cette ville de 97.000 habitants.
Deux cas du variant britannique du coronavirus ont été confirmés à Lille dimanche par un recours au séquençage, a annoncé l'ARS des Hauts-de-France lundi lors du lancement de la campagne de tests organisée à Roubaix, dont l'un des objectifs est de faire le point sur la présence de ce variant.
Parmi les premiers à venir se faire dépister ce matin, Thibaud et Mégane.
"Je pense que c'est important de savoir. Moi, je suis rentré sur Paris pour passer les fêtes en famille et j’ai vu des amis, donc on ne sait pas si on l’a attrapé ou pas”, indique-t-il.
Mattéo lui s'est déjà fait tester trois fois. Pas question de le refaire, même si c'est pour détecter la présence du variant anglais. “Je ne m’inquiète pas forcément. Il n’y a pas beaucoup de cas en France, surtout à Roubaix”, confie-t-il.
Testés de deux manières différentes
Alors en est-on si sûr? Ludivine aimerait savoir, c'est pour ça qu'elle participera au dépistage. “Effectivement, je me pose beaucoup de questions par rapport à ce variant qui est plus virulent et donc ça m’inquiète”, explique-t-elle.
En plus de détecter la présence des variants du virus, ce dépistage massif pourrait permettre d'autres découvertes, explique le généticien Philippe Froguel, qui pilote le projet.
“Les personnes seront testées de deux façons différentes. La méthode antigénique et la méthode PCR de manière à comparer les deux et pour savoir si les tests antigéniques sont efficaces en population générale asymptomatique, ce qui n’a jamais été testé en France”, détaille-t-il.
Une nouvelle campagne de tests massifs est prévue dans trois semaines pour comprendre la trajectoire de la pandémie.