"Ces variants sont l'équivalent d'une deuxième pandémie": un reconfinement inévitable, mais sous quelle forme?

C'est une semaine cruciale, décisive. C'est cette semaine que l'on va savoir si le pays est reconfiné, que l'on connaîtra les effets du couvre-feu et la propagation des variants.

Depuis trois semaines, l'arrivée de nouveaux variants en France, plus contagieux, changent complètement la donne, selon Jean François Delfraissy, le président du conseil scientifique. 

“C’est l'équivalent du deuxième pandémie ces variants. Je pèse mes mots en disant ça. Le coronavirus anglais est plutôt à des niveaux de 7, 8, 9% dans certaines régions françaises par exemple en région parisienne et peut-être ailleurs”, indique-t-il.

Sur le plan sanitaire, la situation se dégrade. En une semaine, le nombre de patients covid a augmenté de 7% en réanimation. La barre des 3000 cas dans ces services est sur le point d'être franchie. 

Un reconfinement strict?

De son côté le gouvernement attend d'être fixé sur l'impact de ces variants et sur les effets du couvre-feu à 18 heures. Mais pour de nombreux médecins comme Eric Caumes chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière plus question d’attendre. 

“On est déjà saturé dans la plupart des hôpitaux des régions impactées. Donc il vaut mieux confiner dès maintenant de manière très rigoureuse pour trois semaines, et même quatre pour que les vacances scolaires soient englobées parce qu’on sait qu’on sera plus efficaces quand les écoles et les lycées seront fermés”, assure-t-il. 

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Les modalités d'un éventuel nouveau confinement doivent encore être précisées. Les commerces non-essentiels resteraient-ils ouverts? Les écoles fermeraient-elles leurs portes cette fois-ci? C'est une décision éminemment politique a fait savoir dimanche Jean François Delfraissy.

Margaux Bourdin avec Guillaume Descours