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Comment le secteur aérien veut se relancer après la pandémie

Les stocks d'avions s'accumulent, alors que les livraisons sont en chute libre

Les stocks d'avions s'accumulent, alors que les livraisons sont en chute libre - DR

Forte inquiétude chez Air France, Airbus et autres entreprises du secteur aéronautique très touchées par la crise. C’est l’un des secteurs les plus sinistrés et on parle d’une reprise mais qui prendra du temps.

Le secteur aérien est laminé, à l'image d'Airbus et d'Air France, qui ont publié leurs résultats 2020 jeudi. Les deux géants de l'aérien ont perdu respectivement 1,1 milliard et 7,1 milliards d'euros l'année dernière. C'est inédit.

Et la reprise s'annonce lente: le trafic est encore aujourd'hui très faible, et même si il va rebondir cette année, les analystes ne prévoient pas de retour à la normale avant 2023 voire 2025. Les vols moyen-courriers vont se redéployer en premier, puis le long courrier seulement après, car les frontières sont difficiles à franchir à cause de la pandémie, et les compagnies aériennes vont d'abord préférer se concentrer sur leurs lignes les plus rentables.

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Le "travel pass" comme solution?

Les petites compagnies, à la trésorerie fragile, sont les plus directement menacées de disparition, puisque les Etats risquent de leur couper les aides pour privilégier les plus grosses. Une quarantaine d'entre elles ont déjà baissé le rideau depuis le début de la crise. À l'inverse, les compagnies low cost ont un coup à jouer et elles le savent : Ryan Air a passé une super commande de 75 Boeing en décembre. 

Pour accélérer la reprise, les compagnies misent sur le Travel Pass: ce pass "tout en un", présenté sous la forme d'une application mobile, permettrait d'avoir dans son téléphone l'ensemble des formalités de voyage, des plus classiques au test Covid-19 certifié, en passant par la preuve de la double dose de vaccin. Alexandre de Juniac le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA), et ancien PDG d'Air France, prévoit sa mise en place auprès de quelques compagnies dès la fin mars. Et le gouvernement français voit l'initiative d'un bon œil: "Le gouvernement n'en pense que du bien", affirmait ce vendredi sur RMC le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari.

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Victor Joanin avec Guillaume Dussourt