Couvre-feu à Melbourne en Australie: un retour à la vie confinée difficile à accepter

Cinq millions d'habitants se retrouvent enfermés, confinés dont de nombreux Français qui résident sur place et qui vivent assez mal cette situation.

En Australie, à Melbourne, on continue de se barricader contre le coronavirus. La deuxième ville du pays a indiqué que tous ses commerces non-essentiels devront fermer leur porte à compter de jeudi.

La région de Melbourne, Victoria, espère ainsi endiguer la progression de l'épidémie. Rien qu'hier, 429 nouveaux cas ont été détectés dans l'Etat de Victoria et 13 personnes sont mortes du virus. 

La plupart des entreprises, les administrations, vont notamment fermer. Ces annonces viennent s'ajouter au couvre-feu nocturne imposé dans la ville depuis dimanche. Personne ne doit circuler dans les rues entre 20h et 5h du matin, et ce, jusqu'au 13 septembre prochain.

Devoir à nouveau passer six semaines cloîtrées chez elle effraie Laetitia, étudiante à Melbourne. 

“C’est vraiment dur psychologiquement. J’ai toujours un peu de mal avec cette idée. J’étais très anxieuse parce que ça fait en gros depuis mars qu’on n'a pas vraiment eu de moment où c’était totalement ouvert comme en France à l’heure actuelle. On se sent un peu seul. En fait, on a l’impression d’être dans une bulle”, explique-t-elle. 

Les entreprises ou encore les administrations vont devoir fermer dès mercredi soir. Justine, originaire de Toulouse, gère un restaurant à Melbourne. “Dans ma situation, je ne travaille pas depuis déjà un mois”, confie-t-elle. 

Peu de commerces ouverts

Son établissement devait rouvrir début septembre, mais face à cette situation, les propriétaires ont à nouveau décidé de repousser cette date. “Ils pensent réouvrir peut-être d’ici novembre, le temps que tout ça se tasse un petit peu, mais encore une fois, on est sûr de rien”, indique-t-elle. 

Une incertitude qui l'interroge sur son avenir dans le pays. 

“Ca fait quand même quatre ans que je suis en Australie dont deux ans à Melbourne. On a rencontré des gens, on se sent un petit peu Australien et on envisageait de rester ici sur le long terme. Mais la situation financière actuelle fait qu’on va devoir probablement rentrer donc au niveau du moral, c’est assez pesant en ce moment”, confie-t-elle. 

En ville, seuls les supermarchés, les pharmacies et les magasins d'alcool pourront rester ouvert. 

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours