Dépollution de Notre-Dame: des riverains et touristes dénoncent le manque d'informations

Les opérations sanitaires autour de Notre-Dame-de-Paris se poursuivent. Après les écoles qui sont en travaux de décontamination au plomb depuis la semaine dernière, ce sont les rues autour du parvis de la cathédrale qui vont être traitées.
Deux techniques seront testées: un gel absorbant et un jet à haute pression d'eau et de produit chimique. A partir de mardi, les opérations débuteront sur une partie de la rue de la Cité et le pont qui permet d'y accéder. Il y aura donc interdiction de circuler à pied ou en voiture à partir de ce lundi soir.
"Il n'y a même pas de prévention ou d'information de quoi que ce soit"
Le gel étalé sur la route va absorber les particules de plomb prisonnières de l'asphalte en profondeur. Le temps de l'appliquer, de le laisser agir et de le retirer, la dépollution va durer jusqu'au 23 août.
Les derniers touristes qui peuvent venir faire des photos souvenirs dans la rue de la Cité aimeraient tout de même avoir plus d'informations sur les risques de la contamination au plomb. Adrien, papa de deux jumeaux, d'un an et demi déplore un manque de messages de préventions devant la cathédrale :
"C’aurait été plus précautionneux d’avoir un affichage, de ne pas laisser les enfants ramasser les objets par terre, de laver les doudous s’ils tombent par terre, les tétines... C'est naturel quand on est parents, mais je pense que c’est bien aussi de sensibiliser encore plus les gens. On va éviter qu’ils lèchent le sol et puis on va les surveiller de près. Bien leur laver les mains, et les tétines surtout..."
"Les rues concomitantes ont été beaucoup, beaucoup nettoyées", insiste l'adjointe à la santé
Même méfiance pour les riverains. Des particules de plomb ont été retrouvées dans des écoles de l'autre côté de la rive. Camille, qui vit sur l'Île Saint-Louis, de l'autre coté de la seine face à la cathédrale est tout aussi inquiète.
"Il n'y a même pas de prévention ou d'information de quoi que ce soit. C'est utile d'informer les habitants autour, et ne pas simplement se dire que ça n'ira pas plus loin."
Mais la mairie de Paris tente de rassurer. L'adjointe à la Santé, Anne Souyris, confirme que les autorités resteront vigilantes.
"Les rues concomitantes ont été beaucoup, beaucoup nettoyées, insiste-t-elle. J'ai demandé que le laboratoire de préfecture de police fasse des mesures que les autres parties des rues soient suffisamment dépolluées."