Explosion des variants en France: les épidémiologistes ont-ils eu tort?

Les médecins appellent toujours à la prudence, notamment à cause de l'apparition des variants.

Les épidémiologistes ont-ils été trop pessimistes? La question se pose alors que la plupart d'entre eux promettaient il y a quelques semaines une explosion du nombre de cas et des hôpitaux saturés.

Beaucoup avaient réclamé un confinement préventif. Solution finalement écartée par l'exécutif qui a préféré la solution du couvre-feu à 18h et la fermeture des centres commerciaux. Pas de nette amélioration a noter pour le moment, mais pas d'envolée de l'épidémie non plus, le plateau des contaminations reste stable, avec environ 18.000 cas quotidiens sur les sept derniers jours.

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Pourtant, fin janvier, il faisait partie des professionnels qui réclamaient un reconfinement. 15 jours plus tard, Pascal Crépey, épidémiologiste à l'École des hautes études en santé publique le reconnaît, la situation n'est pas aussi grave qu'il le prédisait.

“On s’attendait à ce que l’explosion soit plus rapide. Et effectivement cette explosion elle n’a pas lieu ou elle n’a pas encore eu lieu. Et il a des raisons d’espérer qu’on se trompe. Peut-être que les vacances scolaires vont aussi permettre de retarder cette explosion”, indique-t-il.

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Les variants bientôt majoritaires

Contrairement aux prévisions, le nombre de cas positifs baisse légèrement depuis deux semaines. Le taux de reproduction du virus au niveau national est même inférieur à 1. C'est probablement que les mesures mises en place fonctionnent malgré les variants estime Yves Coppieters, épidémiologiste à Bruxelles.

“Ca s'est présenté dans tous les pays européens. Dès qu’il y a eu cette souche, tous les modèles ont montré exactement la même chose. Mais on sait très bien que les modèles sont là pour ne pas être réalisés parce que justement, on prend des mesures individuelles et collectives pour empêcher que ces prédictions se produisent”, détaille-t-il.

Seule certitude des experts, les variants finiront par être majoritaires sur le territoire. Peut-être dès le mois prochain.

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Nicolas Ropert avec Guillaume Descours