Faut-il une amende de 10.000 euros pour les personnes positives qui ne respectent pas l'isolement?

Faut-il imposer 10.000 euros d'amende en cas de non-respect de la quarantaine imposée aux personnes positives au coronavirus, ainsi que leurs cas contact ? C'est une réflexion de plusieurs députés de la majorité. La semaine dernière, ils ont remis au gouvernement une trentaine de propositions visant à casser la propagation de l'épidémie.
Et parmi ces propositions il y a donc la sanction. Comme en Espagne, au Royaume-Uni ou en Allemagne. Une amende souvent dissuasive, vous risquez même la prison en Italie.
En France, la règle en vigueur est un isolement selon les règles de l'assurance-maladie doit être respecté pendant 7 jours à compter de l'apparition des premiers symptômes. Pour les cas contacts, c'est quasiment la même chose : 7 jours d'isolement avant d'aller se faire tester.
Ces députés français imaginent donc des contrôles aléatoires chez les personnes suspectes, avec un objectif : les empêcher de contaminer des proches. Pour Olivier Becht, le constat est très clair, cette règle de l'isolement non respecté, c'est ce qui est à l'origine de la vague épidémique qu'on subit aujourd'hui.
"Les personnes qui disent: 'Ca va je n'ai pas trop de symptômes' et sortent, ce sont elles qui contaminent les autres"
"Parmi les personnes qui sortent il y a celles qui n'ont pas le choix et celles qui disent: 'Ca va je n'ai pas trop de symptômes' ce sont elles qui contaminent les autres"
Alors cette amende pour non-respect du confinement, le député l'image entrer en vigueur après le confinement, pour que le déconfinement soit efficace. Et il prend exemple sur nos voisin européens. "Evidemment c'est restrictif en matière de liberté, mais aujourd'hui ce qui est restrictif c'est le confinement!", nuance-t-il.
Alors le gouvernement réfléchi à l'idée d'amende, mais pour l'instant le ministre de la Santé n'est pas convaincu, tout comme Frédéric Adnet, chef des urgences de l'hôpital Avicennes à Saint-Denis.
"Ce dont on manque actuellement c'est du personnel. J'ai beaucoup de témoignages de personnes qui ne sont pas rappelées et qui se demandent ce qu'elles doivent faire. Je crois que si on avait les moyens de les téléphoner de leur donner des messages pédagogiques ça pourrait, pas besoin de dire à chaque fois qu'on va les punir"
Pour le ministre de la Santé, Olivier Véran ce genre de procédé ne fait pas partie de l'histoire sociologique du pays.