"Il y a encore plein de places et on ne voit personne": à Beauvais, le centre de vaccination peine à écouler ses doses d'AstraZeneca

L’air plutôt enjouée, Murielle, habitante de Beauvais (Oise) vient de recevoir sa première dose du vaccin: "Je n'’ai pas eu d’attente, tout a été très vite". Et pour cause, seulement 120 personnes se sont présentées samedi au centre de vaccination de la ville. Ils étaient à peine plus nombreux dimanche: "C'est aussi pour ça que je suis venue, j'ai entendu qu'il n'y avait pas grand monde alors je me suis dit qu'il n'y aurait pas la queue à faire".
En moyenne, un centre de ce type est pourtant dimensionné pour vacciner 600 personnes par jour. François qui attend son tour un peu plus loin … ne comprend pas: "C'est malheureux, il y a encore plein de places et on ne voit personne. Cela veut dire qu'il y a des gens qui n'en ont pas besoin, moi j'en ai besoin, j'ai encore du monde à voir et j'espère vivre le plus longtemps".
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"On risque bien plus en attrapant le Covid-19 qu'en se faisait vacciner par l'AstraZeneca"
La situation sanitaire dans l’Oise reste pourtant préoccupante mais Corinne Orzechowski, la préfète du département admet que l’Astrazeneca pâtit encore d’une mauvaise image: "Les gens se laissent dominer par cette peur alors qu'on risque bien plus en attrapant le Covid-19 qu'en se faisait vacciner par l'AstraZeneca. Le vrai frein, c'est celui-là, c'est la crainte du vaccin".
Le même scénario était déjà arrivé samedi dernier. Près de 500 doses de vaccin AstraZeneca n’avaient pas trouvé preneurs. Le centre avait même dû fermer plus tôt. Des centres de vaccination du Nord-Pas-de Calais également avaient dû fermer, faute de volontaires, à Boulogne, à Calais et à Gravelines, notamment. La préfète de l'Oise compte aujourd’hui sur le travail de pédagogie réalisé par les équipes sur le terrain. Quant aux doses qui n’ont pas été utilisées, elles seront redistribuées aux médecins de ville et aux pharmaciens.
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