Deux personnes suspectées d'avoir transformé un gîte en boite de nuit en garde à vue près de Toulouse

Nouvelle soirée clandestine ce week-end. Cette fois-ci, un gîte transformé en discothèque. Cela s’est passé dans la petite commune rurale du Burgaud, au nord-ouest de Toulouse, où une centaine de personnes se sont retrouvées en pleine campagne pour faire la fête dans la nuit de samedi à dimanche. L'invitation à cette soirée payante avait été lancée sur les réseaux sociaux.
Il est minuit, en plein couvre feu, une jeune femme filme à l'entrée du gîte et semble surprise par la file d'attente. "Ah, mais j’en peux plus il y a la queue", s’exclame-t-elle.
À l'intérieur du gîte, un bar, du champagne, une sono et des lumières, comme dans une vraie boîte de nuit. Sur les vidéos postées sur les réseaux sociaux, on voit plusieurs dizaines de fêtards, sans masque. Ils dansent collés-serrés. Certains s'embrassent, d'autres profitent d'un jacuzzi.
Un an de prison pour les organisateurs?
De la soirée, il ne reste que cette ardoise qui affiche les tarifs d’entrée: 50 euros pour les hommes, 20 euros pour les femmes. Un peu plus loin, une brouette remplie de bonbonnes de protoxydes d’azote utilisées comme gaz hilarant. Perrine travaille pour une entreprise de nettoyage. Elle doit nettoyer toute la maison.
“Les propriétaires nous ont appelés pour nettoyer tout le gîte qui était dans un état incroyable. Je suis stupéfaite”, assure-t-elle.
La gérante du lieu, elle, dit avoir été victime d'une fausse réservation.
“J’ai eu un contrat de location avec une société d’influenceurs. Ils devaient être six avec un cameraman pour faire des photos de produits”, assure-t-elle.
Alertés par les voisins, les gendarmes ont verbalisé une centaine de participants. Les deux organisateurs, eux, ont été placés en garde à vue. Les participants ont dû s’acquitter d’une amende de 135€, les deux organisateurs risquent jusqu’à un an de prison et 15.000 euros d’amende.