"Je n'ai pas envie qu'on me force": ces vaccinés qui refusent la 3e dose et vont perdre leur pass sanitaire

Samedi, les règles concernant la validité du pass sanitaire vont se durcir. Restaurant, cinéma, bars... Pour continuer de se rendre dans ces lieux sans se faire tester, et avoir son pass sanitaire valide, il faudra avoir eu sa dose de rappel dans les sept mois suivant la dernière injection. Même délai pour les personnes qui ont été malades du Covid-19.
Et nombreux sont les adultes pour qui ce pass sanitaire arrivera à expiration. Selon nos informations, cela concernerait près de 600.000 personnes. Certaines d'entre elles choisissent de ne pas avoir leur dose de rappel.
"Peu importe si on me prive de liberté, tant pis, je ferai avec"
C'est le cas de Mina, 29 ans, soignante en Île-de-France. Elle était convaincue par la vaccination.
"Je me suis dit que c'était un espoir, une avancée scientifique pour avoir une certaine immunité collective et revenir à un mode de vie 'comme avant'".
Elle fait donc une première, puis quelques mois plus tard une deuxième dose. Mais c’est l’instauration du pass sanitaire qui l’a fait réfléchir.
"Aujourd'hui, je ne souhaite pas faire de troisième dose, en tout cas, à ce jour. Je n'ai pas envie qu'on me force. Ce n'est pas une histoire de vaccin, c'est une histoire de liberté qui soit conditionnée... Je n'ai pas envie de rentrer là-dedans, peu importe si on me prive de liberté, tant pis, je ferai avec."
Autre argument, elle estime qu’après la troisième dose, suivra forcément la 4e. Pas forcément, selon les spécialistes, notamment Jean-Paul Stahl, professeur de maladie infectieuse à l’université de Grenoble.
"Pour la population générale, on n'a, pour l'instant, pas de démonstration que la 4e dose est nécessaire. Je crois qu'il faut éviter de faire des prédictions intempestives qui ne sont basées sur aucun argument."
Il évoque l’exemple d’Israël, pour l’heure le pays recommande la 4e dose uniquement pour les personnes vulnérables.
4 mois pour faire son rappel à partir du 15 février
De plus, ce délai entre deux doses va se réduire. A partir du 15 février, il faudra effectuer son rappel quatre mois - et non plus sept - après sa deuxième dose, pour là aussi conserver un pass sanitaire valide.
Il reste aujourd'hui la solution de faire des tests antigéniques ou PCR pour conserver son pass. Mais ce ne sera plus possible lorsque ce pass sanitaire sera transformé en pass vaccinal. Le texte permettant ce changement est en train d'être voté au Parlement.
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