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"Je suis Axel Kahn, j'ai été vacciné, laissez-moi passer!": quand le président de la Ligue contre le cancer refuse de présenter un test PCR à son retour de Belgique

Vacciné "parmi les premiers", le président de la ligue contre le Cancer Axel Kahn a eu une prise de bec Gare du Nord à Paris en revenant de Belgique. Le ton serait monté avec des policiers qui lui demandaient de présenter un test PCR négatif. Une attitude qui irrite les "Grandes Gueules".

Sont-ce les prémices des laissez-passer du passeport vaccinal ou est-ce un simple avantage induit par un coup de gueule ? Le 21 avril dernier, le président de la ligue contre le Cancer Axel Kahn est contrôlé par la police à son arrivée à la Gare du Nord en provenance de Bruxelles, révèle Le Canard Enchaîné.

Les fonctionnaires veulent vérifier si comme le demande désormais les restrictions sanitaires en place, l'ancien président de l'Université de médecine de Descartes a bien en sa possession un test PCR négatif effectué 72 heures auparavant.

Mais l'intéressé n'a selon l'hebdomadaire satirique que faire de la réglementation en matière de déplacement: "Je suis Axel Kahn vous ne me reconnaissez pas?", demande alors le généticien de 76 ans au policier qui visiblement non, ne le reconnaît pas. "Je suis Axel Kahn, donc j'ai été vacciné parmi les premiers, donc je n'ai pas besoin de faire un test PCR, laissez-moi passer!", aurait-t-il alors lancé.

Rappelé à l'ordre, il aurait répondu "Je m'en fous", avant finalement de pouvoir passer le contrôle sans être verbalisé de 135 euros, grâce à l'intervention d'un gradé.

Le généticien a confirmé sur son site web la véracité de l'histoire en assurant cependant que le ton n'était pas monté et qu'il n'était d'ailleurs pas au courant des règles en vigueur en France: "Personne ne m’avait informé d’une obligation de PCR récente et la Belgique avait annoncé supprimer les restrictions à l’entrée sur son territoire (...) Un isolement de 10 jours pour un Président national de La Ligue en pleine bagarre ne me réjouissait pas", ajoute-t-il.

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"Ils imposent aux Français quelque chose qu'ils ne respectent pas"

Une histoire qui en tout cas ferait bien rire dans les cabinets ministériels où l'on raille l'anecdote venant d'une personnalité médiatique qu'on juge prompt à critiquer l'action du gouvernement pendant la crise sanitaire. 

"Je 'comprends' le raisonnement d'Axel Kahn mais la législation n'en est pas là. Quand on aura un passeport vaccinal, éventuellement il pourra se comporter ainsi, aujourd'hui ça n'est pas le cas", plaide Marie-Anne Soubré ce mercredi sur le plateau des "Grandes Gueules", s'étonnant qu'il ait pu déjà entrer en Belgique. "On peut être vacciné et porteur du Covid-19 et Axel Kahn le sait très bien", rappelle de son côté Olivier Truchot. "Si cela n'avait pas été monsieur Kahn , la personne aurait été prise par les épaules et placée en garde à vue", assure de son côté Elina Dumont fatiguée des passe-droits.

"Venant de personnes passant leur temps à dire aux Français comment il faut faire, comment il faut se rejoindre. Si Axel Kahn n'était pas moraliste, cela ne serait pas vu comme ça. En plus de la médecine, il explique comment il faut faire. Quand il y a des événements, il explique comme il aurait fallu faire. À partir de là, c'est de plus en plus difficiles pour les moralistes de faire des pas de côtés, puisqu'ils imposent aux Français quelque chose qu'ils ne respectent pas", tacle de son côté Maxime Lledo.

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La rédaction de RMC