"Je suis clouée au lit pendant deux ou trois jours": depuis un an, Silvia fait face aux symptômes du Covid-19
Une proposition de résolution est discutée mercredi à l'Assemblée nationale pour reconnaître et prendre en charge les complications à long terme du Covid-19. Car selon des estimations préliminaires de la Haute Autorité de Santé, "plus de la moitié des patients" pourraient être concernés quatre semaines après le début de la maladie et "plus de 10%" six mois après le début de la maladie.
"C’est la double peine"
Silvia Shulka fait partie de ces patients-là et souffre d'un Covid long. Pour cette professeur d’italien qui vit dans le Val-de-Marne, les séquelles sont lourdes: problèmes gastriques, tachycardie et fatigue écrasante.
"Quand j'essaye de faire un petit peu trop par rapport à ce que mon corps me permet, je suis clouée au lit pendant deux ou trois jours. Même écouter la radio ou regarder un film, ça devient énorme", témoigne-t-elle au micro de RMC.
Au printemps dernier, elle n'a pas été testée positive, faute de test disponible, mais elle a des symptômes du Covid-19 depuis le 16 mars. Alors depuis 11 mois, elle enchaîne les rendez-vous médicaux, sans être toujours entendue.
Quand on vous dit de reprendre une vie normale, de reprendre du sport et de penser positif et que tout ira bien, c’est vraiment la double peine. Ce n’est pas notre dans notre tête. On demande au moins de la compréhension, de la bienveillance et de l’accompagnement", raconte cette mère de trois enfants.
"Proposer un parcours de soin et faire de la recherche"
La proposition de résolution, portée par deux députés La République en Marche, Julien Borowczyk, médecin et député de la Loire, et Patricia Mirallès, députée de l'Hérault, n'est pas contraignante juridiquement, mais est plus "symbolique", pour challenger le gouvernement.
"L’enjeu, c’est de diagnostiquer les gens, de leur proposer un parcours de soin, mais aussi de les faire rentrer dans une sorte de cohorte pour faire de la recherche", explique Julien Borowczyk. Vendredi, la Haute Autorité de santé a publié dix fiches pour aider les médecins à mieux diagnostiquer et prendre en charge ces patients.