Le poulet devient la viande la plus consommée en France: "Ça a toujours été la protéine animale la moins chère"

Le poulet est désormais la viande la plus consommée en France devant le porc. Chaque Français en a consommé près 25 kilos en moyenne l'an dernier. C’est près de 10% de plus qu’en 2023 d'après l'Interprofession.
Le poulet séduit chez soi, mais aussi de plus en plus dans les restaurants. 37 % de la consommation se fait hors domicile, un chiffre en hausse de 8 points en 3 ans. Une augmentation qui s'explique notamment par la multiplication des enseignes de restaurations de poulet frit.
“On mange plus hors domicile, mais moins au restaurant ou à table et plus dans les fast-foods. Ça induit une évolution favorable de la consommation de poulet. Et le poulet à d’autres avantages, ça a toujours été la protéine animale la moins chère et avec l’inflation qu’on a connu ces trois dernières années, le poulet devient très compétitif”, assure sur RMC Philippe Goetzmann, consultant en alimentation et en distribution.
À Bordeaux, sur les marches de son université, Myriam mange son wrap au poulet frit. Et le poulet, c’est la seule viande qu’elle consomme. “Je suis vraiment fan de poulet. J’adore le goût en fait, c’est surtout ça. J’en mange deux fois voire trois fois par semaine. La viande rouge, j’aime moins”, confie-t-elle.
Une demande de plus en plus grande
Et elle n’est pas la seule à consommer du poulet en restauration rapide, la preuve chez ce spécialiste coréen qui vend principalement du poulet frit. En deux ans, son chiffre d'affaires a triplé.
“Le poulet frit prend une énorme ampleur, les gens adorent ça. C’est ce qu’on vend le plus. On arrive à avoir des prix très compétitifs sur le poulet contrairement au bœuf qui a repris 30% entre la semaine dernière et cette semaine”, appuie Nicolas De Labareen, gérant d'Oomji.
Et dans cette autre enseigne, où la plupart des burgers sont au bœuf, le poulet grignote une part de plus en plus importante sur la carte. “On voit une augmentation de 20 à 30% sur la consommation du poulet. Il y a quand même une demande sur une protéine saine qui a un moindre coût pour le consommateur, mais aussi pour le restaurateur. Donc on s’est dit qu’il fallait s’adapter à ce marché-là et on a choisi de développer d’autres recettes autour du poulet”, assure Nicolas Hyppolite, directeur d'exploitation.
Son groupe a même ouvert un autre restaurant il y a six mois, dont la carte est à moitié composée de plats avec du poulet.