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Santé

Médecins libéraux et gouvernement négocient de nouveau pour le tarif de la consultation

Les médecins libéraux demandent la revalorisation des tarifs des consultations. (Photo d'illustration)

Les médecins libéraux demandent la revalorisation des tarifs des consultations. (Photo d'illustration) - AFP

Le gouvernement et les médecins libéraux discutent de nouveau pour parvenir à un accord sur le prix de la consultation, aujourd'hui fixé à 26,50 euros après une revalorisation de seulement 1,50 euro.

Huit mois après l'échec des négociations tarifaires entre la Sécurité sociale et les médecins libéraux, Aurélien Rousseau a relancé mardi les discussions et tente "d'apaiser", ouvrant la voie, dans sa lettre de cadrage, à une revalorisation du tarif des consultations.

Les négociations conventionnelles avec l'Assurance maladie avaient été rompues fin février, donnant lieu à un règlement arbitral controversé, avec une revalorisation du tarif des consultations de seulement 1,50 euro par rapport aux précédents tarifs datant de 2017.

Vendredi, l'ensemble des syndicats représentatifs ont lancé une grève reconductible pour réclamer "de vrais moyens pour la médecine libérale" et la réécriture d'une proposition de loi sur l'accès aux soins portée par Frédéric Valletoux, qu'ils jugent coercitive.

"Redonner de l'énergie à cette négociation"

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau "a entendu" leurs revendications et souhaite aujourd'hui "repartir, redonner de l'énergie à cette négociation", a indiqué le ministère. Dans sa "lettre de cadrage" transmise mardi au directeur de l'Assurance maladie, il fixe des "priorités resserrées".

Pour lever les blocages, il promet que les projets de loi en cours d'examen au Parlement, à savoir le budget de la Sécu et la loi Valletoux, ne pourront pas empiéter sur la procédure conventionnelle, "qui doit être claire, respectueuse et apaisée".

La médecin libérale en manque d'attractivité

Le ministre "travaillera avec les parlementaires" pour "que ce périmètre soit respecté", et s'est déjà "rapproché" de Frédéric Valletoux pour "soit mieux expliquer" les articles critiqués, "soit travailler à une meilleure rédaction", a-t-on indiqué au ministère.

Aurélien Rousseau fixe quatre principaux "objectifs", dont un travail sur "l'attractivité de la médecine libérale". Ce défi "repose notamment sur la rémunération (...) qu'il faudra traiter sans détour", écrit-il, promettant aussi de travailler plus largement sur la "qualité de vie au travail".

Il veut également renforcer "le rôle central du médecin traitant" et "la structuration de la médecine spécialisée", pour mieux répondre au vieillissement de la population et à la prévalence croissante des maladies chroniques.

G.D. avec AFP