"Même si je suis touché, je ne suis pas inquiet", témoigne le fils du pasteur de l'église "La porte ouverte", foyer épidémique à Mulhouse

Testé positif au coronavirus après avoir participé à des réunions de l’Eglise évangélique de Mulhouse réunissant en moyenne 2000 personnes, le fils du pasteur du culte, également médecin généraliste est confiné chez lui depuis mardi après avoir été hospitalisé pendant 24 heures.

"J’entendu qu’il y avait des cas donc je me suis signalé auprès des autorités et le test s’est révélé positif", explique Jonathan Peterschmitt ce mercredi sur RMC. Lui-même médecin généraliste, il assure s’être senti faible pendant une semaine et avoir anticipé ce test avant de revenir au contact de ses patients. "J’ai été hospitalisé pendant 24h et je suis de retour chez moi depuis mardi soir, puisque le confinement peut être poursuivi chez moi puisque je suis en bonne santé".

En quarantaine donc, le médecin généraliste assure pourtant se sentir en pleine forme : "Je n’ai pas eu du tout de fièvre pendant toute la maladie c’était plus un symptôme grippal un peu marqué, surtout une rhinite mais sans plus de symptômes explicites", détaille-t-il ajoutant aller bien.

"Dans certains cas des personnes fragiles peuvent en pâtir"

"Le principe de précaution, c’est d’abord de dire aux personnes qui sont symptomatiques et qui ont été présentes aux réunions, c’est de rester à domicile par mesure de prévention. A priori, ce virus est essentiellement bénin dans la majorité des cas mais par prévention pour les personnes fragiles, il faut éviter le contact avec des gens qui eux seraient touchés de manière plus importante", rappelle le praticien.

"Même si je suis touché et mes enfants aussi, je ne suis absolument pas inquiet. Je dis prudence quand même puisque dans certains cas des personnes fragiles peuvent en pâtir", conclu Jonathan Peterschmitt.

Sept cas de coronavirus ont été recensés chez des fidèles ayant assisté à un rassemblement évangélique de 2000 personnes à Mulhouse du 17 au 21 février dernier. Les fidèles, venus de toute la France et de pays voisins comme la Belgique, sont invités à "se surveiller" alors que des "investigations intensives" sont en cours, assure l'Agence régionale de Santé.

Guillaume Dussourt