Pourquoi la Guadeloupe bascule également en état d'urgence sanitaire

Alors que l'état d'urgence sanitaire a été décrété en Guadeloupe mercredi, l'agence régionale de santé alerte sur la progression "fulgurante" des contaminations dans le département.

Alerte en Guadeloupe. Le préfet a annoncé mercredi la mise en place d'un couvre-feu de 21h à 5h à partir de vendredi. L’état d’urgence sanitaire a été de nouveau décrété un peu plus tôt dans la journée en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy, alors que la Martinique est totalement reconfinée à partir de vendredi.

Nouvelle preuve de la forte dégradation de la situation sanitaire en outre-mer. Les chiffres de l’épidémie sur ces territoires sont alarmants, le taux d’incidence atteint 305 cas pour 100.000 habitants en Guadeloupe, c’est presque deux fois plus que la moyenne nationale.

Chiffres "stratosphériques"

Une déprogrammation massive d'opérations a été lancée dans les hôpitaux et le plan blanc activé. Les hôpitaux qui craignent d’être très vite débordés dans les prochains jours.

Les chiffres ont été qualifiés mercredi de “stratosphériques” par Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. A Saint-Martin et à Saint-Barthélemy le taux d’incidence dépasse même les 1.700 cas pour 100.000 habitants, du jamais vu.

80% de tension hospitalière en Guadeloupe et peu de lits de réanimation

La situation n’est pas bien meilleure en Guadeloupe, le taux d’incidence a été multiplié par 6 ces 15 derniers jours. Ce qui inquiète également c’est le faible engouement pour la vaccination, 15% seulement des Guadeloupéens sont entièrement vaccinés.

La conséquence, elle est immédiate dans les hôpitaux, près de 80% de tension hospitalière en Guadeloupe alors même que ces territoires ne disposent que de peu de places en réanimation. La période estivale n’arrange rien, les hôpitaux craignent de manquer de bras dans les services. Autant de facteurs qui ont motivé la décision de basculer à nouveau sous l’état d’urgence sanitaire.

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Romain Houg (avec J.A.)