Pourquoi ne sait-on toujours pas d'où vient le Covid-19?
Un an de recherches, un an d’hypothèses, mais toujours pas réponse. Entre janvier et février 2020, pourtant, le pangolin faisait figure de coupable idéal, le grand marché de Wuhan de scène de crime, et le brouillard semblait dissipé. Mais, en fait, le flou persiste.
Ce que l’on sait, c’est que le réservoir du virus est très probablement une espèce de chauve-souris résidant dans le sud de la Chine. Mais il manque un maillon, celui qui a fait passer le virus de la chauve-souris à l’homme. C’est là qu’intervient le pangolin, mais rien n’indique clairement sa responsabilité, alors une autre piste est explorée, celle des visons.
La Chine est le premier marché et le premier producteur de fourrure au monde, on sait également que des mutations du coronavirus ont été découvertes dans plusieurs élevages, notamment au Danemark, et on sait enfin que le premier foyer de contamination européen a émergé en Lombardie, la région italienne qui rassemble la moitié des élevages du pays.
D’autres hypothèses continuent de circuler, le virus serait en fait là depuis plusieurs mois voire plusieurs années, d’autres chercheurs évoquent un accident de laboratoire. Comme disait Socrate, "Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien".
Pourquoi si peu d’informations ?
La Chine bloque, depuis que la situation s’est améliorée dans le pays, les experts internationaux y sont persona non gratta. Une équipe de l’OMS était en route vers Pékin mardi dernier avant d’apprendre que son visa n’avait pas été accordé.
Depuis des mois, les autorités et les médias d’Etat évoquent une importation du virus par des étrangers, et pointent le rôle les Jeux militaires mondiaux, organisés à Wuhan en octobre 2019. La controverse scientifique devient donc aussi diplomatique. Décidément, étrange virus pour lequel nous avons mis moins de temps à trouver un vaccin qu’une origine.