Quelles sont les pistes du gouvernement pour la réouverture des écoles le 11 mai?
Le gouvernement réfléchit notamment à une réouverture des écoles "par territoire", en commençant par les zones les moins touchées par le Covid-19, ou bien "par moitié de classe" en vue du début de déconfinement prévu le 11 mai, a annoncé dimanche Edouard Philippe. "Nous devons travailler sur toutes les hypothèses", a expliqué le Premier ministre en conférence de presse, en précisant qu'il n'y avait "pas de décision à ce stade".
Le gouvernement travaille à plusieurs scénarios, par exemple en échelonnant le retour en classe par territoire.
"Dans certains départements, il n'y a eu quasiment aucun cas et l'on peut considérer qu'après deux mois de confinement, cette situation sera préservée. On peut imaginer que dans ces territoires, l'ouverture se fasse plus rapidement et de façon plus large que là où la situation est plus compliquée", a indiqué le Premier ministre.
Une autre hypothèse envisagée est celle d'un retour à l'école "par moitié de classe", afin d'alterner "une semaine sur deux" le "lien physique et intellectuel avec le professeur".
Cette reprise progressive des classes par région, en fonction de la dynamique de l'épidémie, une bonne idée pour Hubert Salaune, le porte-parole de la PEEP.
"Dans certains endroits on va pouvoir accueillir beaucoup d'élèves si il y a peu de cas, par contre dans d'autres endroits on va peut être limiter à 20 ou 30 % le nombre d'élèves dans l'établissement", explique-t-il.
Les parents d'élèves veulent des certitudes
Autre scénario possible : la mise en place de moitiés de classe avec une présence alternée des élèves une semaine sur deux. Une organisation lourde et complexe selon Frédérique Rolet, la secrétaire du syndicat de professeurs SNES FSU. "Il faut des sens de circulation dans les couloirs pour que tout le monde n'emprunte pas les mêmes couloirs au même moment au risque de se croiser et d’être très proche", indique-t-elle.
Et cette reprise progressive des classes inquiète de nombreux parents qui redoutent que les gestes barrières ne puissent être respectés, Carla Dufault la coprésidente de la FCPE.
"Tant que les parents n'ont pas toutes les garanties comme quoi leurs enfants ne prennent pas un risque, les parents auront du mal à laisser leurs enfants retourner le 11 mai", assure-t-elle.
Parents d'élèves comme représentants d'enseignants réclament un accompagnement psychologique pour les élèves lorsque l'école reprendra.