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Variole du singe: "les injections en constante augmentation", assure le gouvernement

Un écouvillon qui a été testé positif à la variole du singe dans un laboratoire à Seattle

Un écouvillon qui a été testé positif à la variole du singe dans un laboratoire à Seattle - Karen Ducey

Alors que la France compte près de 1.750 cas confirmés de variole du singe, le gouvernement a assuré ce mardi que les injections de vaccins contre ce virus sont en "constante augmentation". Et que le nombre de vaccination va encore s'accélérer dans les jours à venir.

Les injections de vaccin contre la variole du singe sont "en constante augmentation", a assuré mardi à l'Assemblée nationale la ministre déléguée aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo face aux critiques persistantes sur le manque de moyens.

La France comptait lundi "1.749 cas confirmés" de variole du singe, dont près de la moitié en Ile-de-France, selon le dernier bilan en date, qu'elle a donné lors des questions au gouvernement. "Le chiffre des injections est en constante augmentation, avec près de 1.200 injections réalisées le 21 juillet et plus de 114 centres de vaccination ouverts. Ce mouvement est appelé à se poursuivre et à continuer à accélérer", a-t-elle ajouté.

Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé lundi soir mobiliser "des bras supplémentaires" pour vacciner, notamment des étudiants en santé.

"Nous n'avons pas de problème lié au nombre de doses disponibles", a martelé mardi sa ministre déléguée. Le "déstockage des doses va se poursuivre les prochaines semaines, autant que nécessaire", au-delà des 42.000 déjà annoncées, et des "commandes complémentaires ont été passées pour répondre à l'ensemble de la demande dans les prochaines semaines et mois".

Une stratégie coordonnée à l'échelle européenne

La France a réagi "très tôt" pour vacciner les personnes exposées à un contact à risque, puis en devenant "l'un des tous premiers pays au monde à proposer une vaccination préventive et prise en charge totalement", a plaidé Mme Firmin Le Bodo, interrogée par les députés Andy Kerbrat (Nupes-LFI), puis David Valence (Renaissance).

L'élu de gauche a notamment appelé le gouvernement à "agir vite, dans la transparence", demandant si la "France manque encore de vaccins" et faisant un parallèle avec le Covid, également car "les plus précaires sont une nouvelle fois les premières victimes".

La ministre déléguée a, elle, défendu la "mobilisation" gouvernementale "dans la durée", évoquant "la poursuite de la sensibilisation des professionnels" de santé et "le renforcement des messages de prévention, en lien avec les associations".

Et, a-t-elle annoncé, "nous travaillerons avec nos homologues européens cette semaine pour une stratégie coordonnée".

Questionnée plus tard sur le stock stratégique de vaccin anti-variolique par le député et médecin urgentiste Philippe Juvin (LR), Mme Firmin Le Bodo n'a pas apporté de précision sur ce sujet jusqu'alors gardé sous silence par l'exécutif au nom du secret défense.

La rédaction avec AFP