Sports d'hiver: face aux comportements dangereux sur les pistes, les stations envisagent des sanctions

Après les fermetures de 2020 et 2021, les stations de ski font le plein de touristes, en cette période de vacances. Et ça se bouscule aussi sur les pistes. Peut-être un peu trop. Ce début d'année a été particulièrement meurtrier sur les pistes des Pays de Savoie, avec la mort de six personnes dans des accidents de ski.
Brouillard et pluie sur les pistes. Les conditions de ski sont difficiles. Et il y a un peu de monde. Dans ces conditions, compliqué de se sentir de se sentir à l’aise. "Je me sentais plus en sécurité il y a quelques années que maintenant. Les gens ne sont plus assez respectueux", assure à RMC une skieuse sur les pistes de la station de Flaine, en Haute-Savoie. "On n'est pas à l'abri de se faire percuter, il faut faire attention", renchérit un autre. "Quand il y a foule, c'est délicat, il y a des grosses différences de vitesse parmi les skieurs", conclu un skieur.
La vitesse est pointée par tous les professionnels. Elle est la première raison citée dans le sentiment d'insécurité sur les pistes. Cela peut s'expliquer par le matériel plus performant et les pistes de mieux en mieux préparées. Le confinement et la fermeture des stations a aussi pu entraîner une perte de niveau. Beaucoup d'usagers semblent également avoir oublié les règles de priorité dans les descentes.
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Vers des suspensions de forfait?
"On n'a pas trop envie de faire la police, mais il y a des choses qu'on n'a pas trop envie de voir", assure à RMC Grégory Brillet, pisteur à Flaine. Des remontrances qui tendent un peu les relations avec les skieurs: "Les gens ont un sentiment de liberté donc quand on les interpelle, c'est plus ou moins bien accepté".
Réaménager les descentes, mieux signaliser, informer les vacanciers, les moyens traditionnels pour sécuriser ne suffisent plus. Rémy Devidal, chef des pistes, envisage désormais des sanctions: "On a décidé sur le grand massif de ne rien s'interdire et d'avancer vite et fort. C'est une option que l'on ne s'interdit pas".
Une concertation est menée en ce moment, avec les moniteurs. Benjamin Viget a déjà quelques idées en tête: "Verbaliser, ça pourrait être retirer le forfait par exemple", assure ce moniteur de l'Ecole de ski français. Des discussions sont également engagées entre la préfecture de Haute-Savoie, les communes concernées et les stations du département.
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