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Transports

A69: pourquoi l'autoroute très controversée pourrait finalement ne jamais voir le jour

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C'est un sujet de colère dans la région de Toulouse: le projet de l'autoroute A69 jusqu'à Castres, contesté par les défenseurs de l'environnement. Et ils ont eu de quoi se réjouir ce mercredi puisque le rapporteur public a demandé l'annulation de l'autorisation du chantier.

Coup de tonnerre dans le dossier de l'A69. Le rapporteur public a demandé ce mercredi l'annulation de l'autorisation du chantier de cette autoroute qui doit relier Toulouse et Castres. Il conteste "l'existence d'une raison impérative d'intérêt public majeur justifiant le chantier" de cette autoroute.

Une audience devant le tribunal administratif de Toulouse doit avoir lieu lundi. Mais alors que ce chantier fait l'objet depuis plusieurs mois d'une vive opposition, "les associations environnementales nourrissent l'espoir que cette expertise juridique impartiale se concrétise par une décision tout aussi éclairée de la juridiction" s'est réjoui le collectif La voie est libre.

Le rapporteur public estime qu'aucune raison impérative d'intérêt public ne justifie aujourd'hui la destruction d'espèces protégées pour construire cette autoroute. Un avis transmis et rapporté par l'avocate des opposants, avant l'audience lundi prochain.

La moitié de l'autoroute déjà terrassée

Pour Jean Olivier, de l'association Les amis de la Terre, ce sont les prémices d'une victoire.

“L'urgence veut aujourd’hui qu'on utilise le train, qu'on réfléchisse à nos déplacements et que surtout, on ne construise pas une autoroute qui détruit la nature, qui crée des inondations, qui pollue. Si la juge nous suit, c'est une victoire complète", appuie-t-il.

C'est au tribunal administratif que revient la responsabilité de trancher dans les prochaines semaines. S'il suit l'avis du rapporteur public, ce qui est souvent le cas, le chantier de l'A69 devrait s'arrêter. La moitié des 53 km entre Castres et Toulouse est déjà terrassée, indique Atosca société en charge des travaux.

Amélie Courtet avec Guillaume Descours