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Barrières, permis: ce que l'on sait après la mort de deux militaires percutés par un train à un passage à niveau

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Enquête ouverte après le drame de lundi matin dans le Pas-de-Calais près d'Arras où deux militaires sont morts après une collision avec un train à un passage à niveau. Un accident aux circonstances encore floues.

Deux militaires sont morts lundi matin après une collision avec un train à Bailleul-Sir-Berthoult près d'Arras. Le TER a violemment percuté leur camionnette à un passage à niveau.

Dans l'accident, deux passagers du train ont été légèrement blessés par des éclats de verre. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Arras lundi, alors que les circonstances de ce drame restent encore floues.

Il est 11h du matin quand le conducteur de train aperçoit au loin, un véhicule, stationné à l’arrêt, en plein milieu des rails. Il tente alors de freiner sa course en vain et klaxonne à plusieurs reprises assure Marion, une habitante dont la ferme est située au bord du chemin de fer.

“D’un coup on entend ‘tutut’. Parfois, ils font ça quand deux trains se croisent. Mais là, ils n’arrêtaient pas, ils n’arrêtaient pas et d’un coup on entend un gros boum. Donc on a senti qu’il y avait un gros problème. On se disait que le train avait tapé dans un animal mais pas dans une voiture”, indique-t-elle.

Un passage à niveau pas considéré comme à risque

La voiture percutée de plein fouet a été projetée à plusieurs mètres des rails. À l’intérieur, deux militaires de 21 et 28 ans, sont tués sur le coup. Le plus jeune des deux était en plein examen du permis de conduire. Les enquêteurs tentent désormais d’éclaircir les circonstances exactes de ce drame mais plusieurs questions restent en suspens. Les barrières du passage à niveau étaient-elles correctement abaissées ? Ou bien les militaires ont-ils forcé le passage ?

"Il y a 148 passages à niveau sur les 15.000 qui composent le réseau français qui sont identifiés comme dangereux, celui-ci n’en faisait pas partie", explique ce mardi matin sur RMC, Olivier Marie, Rédacteur en chef adjoint de Caradisiac.com.

"Il avait deux barrières qui semble-t-il ont bien fonctionnées. Mais au-delà de ça, tout passage à niveau comporte une part de danger parce que la cohabitation entre les trains et les voitures c’est un peu compliqué".

A ce stade une seule chose est sûre, le conducteur de train et les militaires n’avaient pas consommé d’alcool avant la collision.

Julie Brault avec Guillaume Descours