Caméras dans les VTC: Uber lance un programme pour aider ses chauffeurs à s'équiper

L'entreprise de VTC Uber va débloquer 500.000 euros d'aides pour ses chauffeurs afin qu'ils puissent s'équiper de caméras embarquées. Un dispositif qui ne sera pas obligatoire et qui vise à protéger chauffeurs et usagers.

Des caméras dans les VTC pour mieux protéger les clients et les chauffeurs. Dès ce mercredi, Uber lance un programme pour accompagner les chauffeurs dans la mise en place de caméras embarquées.

Un investissement financier, puisque 500.000 euros d’aides vont être débloqués pour les chauffeurs. Cette aide prend la forme d’une réduction de 50% sur l’achat d’une caméra. 80% des conducteurs Uber expliquent pour l'heure que le prix de l’équipement freine l’installation de caméras.

Être filmé pendant tous leurs trajets en VTC, une bonne idée selon plusieurs clientes. “Ce serait sécurisant”, juge l’une d’elles.

D’autres clientes ont des réserves, comme Marie qui prend souvent des Uber pour rentrer d’une fête.

“Moi ça me dérange un peu. Je me sentirais un peu observée. Ça me paraît un peu intrusif”, estime-t-elle.

Un dispositif pas si dissuasif?

Sur l’application, les clients verront si le véhicule est équipé d’une caméra. Ils pourront refuser la course gratuitement si cela ne leur convient pas. En revanche, rien n'oblige les chauffeurs à s'équiper, comme l'explique Brahim Ben Ali, représentant du syndicat national des VTC. “Les chauffeurs qui ont des comportements agressifs et inacceptables ne vont pas du tout se doter d’un tel dispositif. Ils veulent rester dans l’anonymat”, assure-t-il.

C'est bien ce qui inquiète Émeline. Elle n’est pas convaincue par l'aspect dissuasif de ces caméras embarquées.

“Ce n’est pas une caméra qui me rassurerait. Les images, sur le moment, elles ne vont pas m’aider à me défendre de quoi que ce soit. Elles pourront juste servir plus tard s’il y a besoin de preuves”, indique-t-elle.

Par ailleurs, seuls les conducteurs seront propriétaires des vidéos et pourront décider de les utiliser à la suite d'un incident.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours