Le gouvernement veut taper sur les VTC: "La police fait ce que les taxis veulent", accuse un chauffeur

La tension entre taxis et VTC ne retombe pas. Les premiers, engagés dans un bras de fer avec le gouvernement sur la convention du transport des malades, réclament aussi un renforcement des contrôles des VTC. Mardi face aux représentants des taxis, le ministre des Transports Philippe Tabarot a promis de "taper fort au niveau des contrôles" des VTC.
Le gouvernement veut notamment empêcher les VTC de mener des maraudes autour des gares et des aéroports et va étendre l'expérimentation en cours des amendes forfaitaires à l'ensemble du territoire pour trois mois.
"On se fait harceler"
Sur le terrain, ces contrôles de police se font déjà ressentir assure Samir, chauffeur VTC à Rennes: "La police fait ce que les taxis leur disent", assure-t-il ce mercredi au micro des Grandes Gueules. "Un policier m'a contrôlé avec un tract syndical des taxis rennais, mais je suis régi par un tract syndical des taxis ou par la loi?", interroge-t-il.
"On se fait harceler, harceler, harceler", martèle Samir.
Et il l'assure, il n'a aucun problème avec les taxis ou la police: "Ils sont là pour faire leur travail pas de problème et nous on est comme les taxis, on participe à l'effort du pays, on paie notre essence, notre assurance, on transporte des clients, on paie nos impôts et on fait croire qu'on est des délinquants!", peste-t-il sur RMC et RMC Story.
Le fléau des faux chauffeurs VTC
Si les VTC sont autant pointés du doigt, Samir estime que c'est de la faute de faux chauffeurs: "Il y a énormément de faux chauffeurs VTC. Certains louent des comptes et exercent au quotidien. Ils n'ont pas de carte VTC, et quand ils en ont, leur photo ne ressemble pas à celle sur la carte".
Ces chauffeurs sont difficiles à repérer: "Les autorités font des contrôles sur nos voitures parce qu'on un macaron et une carte visible. Eux, ils n'en n'ont pas forcément", déplore-t-il.
Pour tenter de réguler le marché, l'exécutif envisage la mise en place d'une durée minimum entre la commande d'un VTC et la prise en charge. La plateforme Uber dénonce une restriction de "la liberté de se déplacer de millions de passagers". Et en 2014 déjà, le Conseil d'état avait annulé un décret qui visait à instaurer un délai de 15 minutes entre la réservation d'un VTC et la course.