"Nous sommes des sinistrés": pourquoi les usagers de la ligne Clermont-Paris n'en peuvent plus

Les retards s'accumulent toujours sur la ligne SNCF entre Clermont et Paris. Jeudi soir encore, les passagers ont eu 1h30 de retard, à cause, cette fois, de la météo. Le 19 janvier dernier, un train avait même atteint les 8 heures de retard.
Ces perturbations, qui se multiplient, exaspèrent les usagers de la ligne. Ils ont créé un collectif pour exprimer leur colère. Sophie Picard, la porte-parole du collectif, qualifie de "complètement dingue" la situation sur la ligne Clermont-Paris.
"Le 19 janvier, la Croix Rouge (est venu) au secours des usagers du train en distribuant des boissons chaudes, des couvertures de survie parce qu'il n'y avait plus d'électricité, donc plus de chauffage, plus de toilette", ajoute-elle.
Les usagers dénoncent le prix du trajet, trop élevé pour les conditions proposées. En moyenne, il faut débourser 60 euros pour un billet, pour voyager avec des locomotives vielles de 40 ans, forcément sujettes aux pannes. Les renouveler est la principale demande du collectif.
Un manque de personnel
Il y a également un manque de personnel selon Hervé Gonthier, secrétaire régional de la CGT Cheminot Auvergne. Ce dernier préconise du personnel "en nombre suffisant et former suffisament pour répondre aux besoins."
"Nous sommes des sinistrés", alerte Hervé Gonthier.
Les demandes sont donc urgentes pour enrayer la dégradations du services public. Début 2024, deux allers-retours ont déjà été supprimés à cause de la vétusté du matériel.
Face à la situation, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et Jean Pierre Farandou, PDG de la société ferroviaire, présentent ce vendredi un plan d'urgence pour la ligne. Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, et Patrice Vergriete, le ministre délégué chargé des Transports seront aussi présents.