Nuisances, accidents... A cause de l'A69, cette commune subit un ballet incessant de camions

Les travaux de l'A69 ont repris et une déviation fait passer un nombre important de véhicules et poids lourds sur la commune de Verfeil (Haute-Garonne). Sauf que problème, les rues sont étroites et pas du tout adaptées. Plusieurs accidents ont déjà eu lieu.

La colère gronde à Verfeil (Haute-Garonne), petite commune de 4.000 habitants située entre Castres et Toulouse. La raison: la fermeture de la RD20 - pour neuf mois - à cause du chantier de l'A69.

Résultat, la déviation fait passer véhicules et poids lourds à l'intérieur de la commune, au grand dam de ses habitants. Pour rappel, le chantier avait été stoppé fin février par la justice administrative. L'Etat avait fait appel de la décision et a obtenu l'autorisation de reprendre les travaux.

Des routes "pas adaptées à recevoir 10.000 véhicules par jour"

Un trafic qui provoque la colère des administrés, dérangés par le va-et-vient très important des véhicules et des nuisances sonores. En s’installant à Verfeil, Ludovic avait parié sur la tranquillité mais depuis quelques semaines, il assiste à un défilé permanent de voitures et de camions sur cette route communale où la vitesse est limitée. "Ce camion ne roule pas à 30 km/h!", réagit Ludovic au passage d'un camion.

"C'est la difficulté avec cette déviation, des routes étroites et pas adaptées à recevoir 10.000 véhicules par jour", déplore-t-il.

Des radars et ralentisseurs exigés auprès du concessionnaire de l'autoroute

Il pointe également d'autres contraintes. "Pour sortir de chez nous, il faut vraiment faire attention. C’est compliqué, déjà plusieurs accidents en quelques mois sur cet axe, un camion est tombé dans le fossé", fait-il savoir. Le maire de Verfeil, Patrick Plicque, a demandé au concessionnaire de l’autoroute de prendre des mesures pour réguler le trafic. "Avec des passages piétons, ralentisseurs, limitation de vitesse, radars. Deux poids lourds ne peuvent pas se croiser, c’est très compliqué", explique l'édile.

Ce dernier a pris un arrêté municipal le 23 juillet dernier pour interdire le passage des camions. "Comme la préfecture n’avait pas défini de solution de substitution officielle, l’arrêté ne court pas", regrette Patrick Plicque.

La commune de Lavaur (Tarn), également concernée par un afflux de véhicules, a pris à son tour un arrêté pour interdire la circulation des 3,5 tonnes entre le 1er et 10 septembre, semaine de la rentrée scolaire, rapporte le média local Ici. "Il s’agit pour la Ville de préserver la sécurité des élèves, des riverains, des visiteurs comme du patrimoine", peut-on lire sur la page Facebook de la commune.

Jean-Wilfrid Forquès